OL : Aulas fait voler le stetson de John Textor !

Alors que John Textor tentait de justifier les difficultés économiques de l’Olympique Lyonnais en parlant du « prix à payer des erreurs du passé », Jean-Michel Aulas n’a pas tardé à réagir. L’ancien président de l’OL, piqué au vif, a sèchement recadré son successeur.

Dans un long communiqué publié jeudi, le propriétaire américain de l’OL a voulu rassurer sur la situation financière du club, actuellement 7e de Ligue 1 et menacé de ne pas se qualifier pour la Ligue des Champions. Il a évoqué la mise en œuvre d’un plan présenté à l’UEFA et assumé devoir « payer le prix des erreurs du passé » pour remettre le club sur les rails, tant sportivement que financièrement.

Une déclaration à peine voilée contre l’ancienne direction, à laquelle Aulas, aujourd’hui vice-président de la FFF, a répondu sans détour. « Quand nous avons vendu, le club avait certes des dettes, mais aussi entre 800 et 900 millions d’euros d’actifs », a-t-il affirmé ce vendredi dans L’Équipe. « John ne voulait plus dépendre des banques françaises. Il a remboursé d’un coup le PGE de 120 millions d’euros, refinancé le stade – qu’on avait presque fini de payer – et malgré plus de 600 millions d’euros injectés, la dette a doublé. »

Le ton est donné. Et Aulas d’enfoncer le clou : « Sous ma présidence, jamais l’OL n’a eu de problème avec la DNCG ou l’UEFA. » Une pique directe à la gestion de Textor, alors que le club a récemment connu plusieurs déconvenues avec les instances : interdiction de recrutement, rétrogradation conservatoire par la DNCG, et négociations avec l’UEFA pour éviter de lourdes sanctions.

Accusé par certains d’avoir aussi sa part de responsabilité dans les difficultés du club – notamment pour sa gestion lors de ses dernières années en poste et un passage de témoin jugé trop sec –, Aulas se défend : « Ça me chagrine. J’aurais aimé assurer le service après-vente. Mais j’ai été viré comme un malpropre cinq mois après la vente. Je ne voulais même pas vendre, mais j’y étais contraint car Pathé et IDG Capital voulaient sortir, et la cotation en Bourse m’obligeait à les suivre. »

Pas de doute, entre Textor et Aulas, la fracture est consommée. Et le ciel lyonnais, déjà assombri sportivement, n’en finit plus de se charger.