OGC Nice : Franck Haise voulait démissionner… et pas tout seul

Le coach des Aiglons aurait également proposé à Fabrice Bocquet et Florian Maurice de démissionner avec lui.

La crise traversée par l’OGC Nice a pris une ampleur spectaculaire après les graves incidents survenus au retour de Lorient, où près de 400 supporters ont pris à partie joueurs et staff. Jérémie Boga et Terem Moffi ont été directement visés, allant jusqu’à déposer plainte et annoncer qu’ils ne souhaitaient plus rejouer sous le maillot niçois. Dans ce climat explosif, Franck Haise, déjà fragilisé par la série de défaites, semblait prêt à quitter son poste. Selon Fabrice Bocquet, le technicien a contacté sa direction dès le lundi : « C’est Franck qui m’a contacté en premier… Il m’a rapidement parlé, non seulement de sa volonté de démissionner, mais aussi du fait que nous devrions démissionner tous les trois ». Un aveu qui souligne l’ampleur du chaos interne, alors que Haise proposait de servir d’« électrochoc » après la débâcle contre l’Olympique de Marseille (1-5).

Le flou total…

Pourtant, malgré un échange où il confirme vouloir partir, Haise ne présente finalement pas sa démission lorsqu’il retrouve le groupe à l’entraînement. Dans son entretien accordé à L’Équipe, il justifie ce revirement en dénonçant l’absence de communication de la hiérarchie durant ces heures de crise : « Je n’ai pas eu l’actionnaire, ni le responsable de l’actionnaire depuis dimanche soir… Je reste pour que chacun assume ses responsabilités ». Il reproche également une minimisation des incidents, un point de tension supplémentaire avec ses dirigeants. Une sortie médiatique qui surprend la direction, Bocquet expliquant que le club « n’était pas au courant » de cette prise de parole.

Le président niçois a tenu à répondre avec fermeté, tout en évitant l’escalade. « La communication de Franck lui appartient. Qu’il puisse avoir des griefs, ça lui appartient », concède Bocquet, avant de rappeler sa vision du rôle dirigeant : « Lorsqu’on communique, on est là pour protéger. Ne pas exposer ni des salariés, ni un actionnaire, ni autre ». S’il affirme n’avoir jamais envisagé de démissionner – « Je voulais être là pour les salariés du club et pour l’institution OGC Nice » – ces révélations dévoilent un club à la dérive, où fractures internes et crise sportive se superposent. À l’approche du match contre Angers, Nice tente tant bien que mal d’éteindre l’incendie, mais les plaies semblent loin d’être refermées.