Le Stade de Reims, a été condamné en appel à verser 400 000 euros à Anatole Ngamukol pour un licenciement abusif, une somme cinq fois supérieure à celle initialement accordée. Cependant, cette indemnité est bien en deçà des 4,39 millions d’euros qu’il réclamait.
Après une bataille juridique de quatre ans, Anatole Ngamukol a finalement remporté sa cause devant les prud’hommes, qui ont jugé que son licenciement par le Stade de Reims en octobre 2018 était abusif, et ont ordonné le paiement de 400 000 € en compensation.
En plus d’avoir porté plainte pour harcèlement moral contre son entraîneur et le directeur général du club (plainte qui a été rejetée), l’attaquant avait contesté les circonstances de son licenciement. Après avoir contribué à la promotion du club en Ligue 1, l’ancien joueur du Red Star avait été écarté de l’équipe. Les relations entre le joueur et le club s’étaient détériorées au point de le mettre à pied.
En novembre 2021, les Prud’hommes avaient déjà statué en faveur du joueur en déclarant le licenciement abusif et en lui accordant un rappel de salaires de 15 460 €, 54 000 € de dommages et intérêts, ainsi que 10 000 € pour harcèlement moral. Ngamukol avait alors fait appel en réclamant 4,39 millions d’euros, alléguant que le club cherchait à le pousser à la faute et à le contraindre à partir du Stade de Reims sans indemnisation.
La direction du club, de son côté, avait accusé le joueur d’avoir proféré des insultes, affirmant que cela avait gravement perturbé le fonctionnement de l’entreprise et terni l’image de la direction, qui avait été chahutée, menacée et injuriée devant l’ensemble du service administratif.
La cour d’appel de Reims a augmenté les indemnités accordées à l’attaquant, incluant notamment 174 825 € pour les salaires jusqu’à la fin de son contrat, 200 000 € de préjudice professionnel et 20 000 € de préjudice moral pour son écartement de l’effectif. Selon le journal L’Équipe, le club envisage de faire appel en cassation.
C’est le deuxième revers juridique pour le club rémois, qui a également vu la cour administrative d’appel de Nancy annuler la condamnation de la Fédération Française de Football (FFF) pour un préjudice datant de la saison 2015-2016. La FFF avait été condamnée à verser 4,78 millions d’euros au Stade de Reims.