Dans le cadre d’une enquête menée par le parquet de Turin sur les paris sportifs illicites, Sandro Tonali a été interrogé prés de trois heures ce mardi pour la deuxième fois de la semaine. D’après la Gazetta Dello Sport, les révélations du milieu défensif sont accablantes et pourraient lui valoir plusieurs années de suspension.
En effet, il semblerait que le joueur ait non seulement reconnu avoir parié le football, mais plus précisément sur son ancien équipe, le Milan AC, alors même qu’il évoluait toujours sous le maillot des Rossoneri. Un aveu lourd de conséquence quand on sait que parier sur sa propre équipe peut constituer un délit de faute sportive.
De fait, l’article 30 du Code est clair à ce sujet et condamne tout acte « visant à altérer le déroulement ou le résultat d’un match ou d’une compétition ». Cependant, il se pourrait que Tonali n’entre pas dans ce cadre là car l’italien a visiblement misé sur le Milan uniquement lorsqu’il était lui-même absent. Dans ce cas précis, ses paris n’auraient donc en rien affecté ses performances sur le terrain et ne constitueraient donc pas un délit sportif. Pour l’instant, la violation reprochée à Tonali reste donc dans les limites de l’article 24 du Code de Justice Sportive, qui punit les joueurs qui parient sur le football (peine minimale de trois ans), mais il est clair que le fait d’avoir parié sur Milan peut constituer une peine aggravante.
Pour s’en sortir à moindre frais, le milieu de terrain aimerait suivre le chemin emprunté par Nicolò Fagioli, avec un accord de plaidoyer dans un délai court (même moins d’un mois), mais force est de constater qu’il existe quelques différences entre les deux cas, la première étant que si les paris sur les Rossoneri sont considérés comme un délit sportif, la sanction initiale du parquet sera nécessairement de plus de trois ans (probablement être trois et demi ou quatre). La peine pourrait toutefois être réduite de moitié grâce à l’accord de plaidoyer préalable au renvoi. D’autre part, puisqu’il s’est d’ores et déjà montré coopératif, Tonali pourrait également bénéficier de certaines circonstances atténuantes. S’il est donc pour l’heure difficile d’émettre aujourd’hui une hypothèse sur la sanction finale, on peut néanmoins penser qu’une disqualification de 12 mois sur le terrain sera le minimum requis, avec en prime une thérapie obligatoire afin de vaincre la dépendance d’un joueur qui a déclaré souffrir d’addiction au jeu.
Quoi qu’il en soit, il est évident que ces nouvelles ne raviront pas les Magpies qui ont fait de Tonali l’une des pièces maîtresses de leur entrejeu cette saison.
🚨 Sandro Tonali a avoué avoir parié sur des matches de l'AC Milan !
— Actu Foot (@ActuFoot_) October 18, 2023
L’international italien n’a cependant misé que sur des victoires de son ancienne équipe ou des matches où il était absent.
Il risque une suspension d’un an.
(@Gazzetta_it via @Guillaumemp) pic.twitter.com/iNVxynC95P