Voilà une scène dont on se serait bien passé hier soir en Italie. Vainqueurs (0-2) sur le terrain de Cagliari, plusieurs joueurs de la Juventus ont subi les cris racistes de certains supporters du club de Sardaigne. Et comble de l’ironie, le président du club sarde et Leonardo Bonnucci ont tenté de justifier ces bruits de singe.
Tout part d’une célébration de Moïse Kean après son but à la 85è minute. Le joueur de 19 ans se dirige vers la tribune située derrière la cage et ouvre ses bras. Rien de plus banal. Mais il n’en faudra pas plus pour déclencher la colère des supporters adverses. Une bronca terrible s’abat sur la Sardegna Arena. Et parmi ces sifflets, des cris de singe destinés à Moïse Kean et Blaise Matuidi. Des images violentes, à proscrire des terrains de football.
« La faute est partagée à 50-50, Moise n’aurait pas dû faire ça et le virage n’aurait pas dû réagir comme ça« , voilà le propos lunaire tenu par Bonucci, coéquipier de l’international italien à la fin de la rencontre. Pour Tommaso Giulini, président de Cagliari, « la réaction (du public) aurait été la même » s’il s’agissait d’un joueur comme Bernardeschi.
Tous deux tentant de justifier des cris racistes. Stupéfiant.
Quoi qu’il en soit, les images d’hier soir ont fait le tour du monde, et c’est le football qui sort grand perdant de cette affaire.
Moïse Kean face au racisme
La célébration du joueur de la @juventusfc après son but sur la pelouse de @CagliariCalcio dans le cadre de la 30è journée de Serie A ?? pic.twitter.com/vGIT5dJ5se
— MondialSport.net (@MondialSportNet) 3 avril 2019