Ce dimanche, le CANAL FOOTBALL CLUB diffusait une interview de Maxime Lopez, le milieu de terrain de l’Olympique de Marseille. Le joueur est notamment revenu sur l’intérêt du FC Barcelone et a déploré la fait de ne « jamais faire l’unanimité ». Extraits.
Le passage sur le FC Barcelone :
« Le directeur sportif du Barça a parlé avec mon agent, a dit qu’il y avait vraiment de l’intérêt. Direct, dans ma tête, je me suis dit : ‘ça y est je suis là-bas’. Et là, j’ai perdu six mois d’une saison, je n’y étais plus, mais vraiment plus. Je ne me reconnaissais plus. Après, j’étais jeune, je venais de faire ma première saison, on sait que je kiffe le Barça… Je me suis imaginé trop de choses. Le foot te met un coup derrière la tête tellement vite… Mais ce sont des épreuves qui font qu’aujourd’hui je suis aussi fort mentalement. »
Les autres moments forts de l’interview :
A seulement 21 ans, tu as déjà joué 115 matchs avec l’OM. Comment le vis tu ?
« C’est magnifique, je suis le plus heureux. Toute ma famille est de Marseille, mon père, (…) sa plus grande fierté, je pense, c’était qu’un de ses fils joue à l’OM. »
Tu as déjà connu des périodes fastes et d’autres un peu moins…
« Il y a eu des périodes ou je pense que c’est ma faute, et d’autres non. Par exemple, à la fin de ma première saison, le directeur sportif du Barça a parlé à mon agent, qui a dit qu’il y avait un intéret pour la saison d’après si je faisais une bonne saison. Dans ma tête je me suis dit ‘ça y est, je suis là bas’. Et c’est là que j’ai perdu six mois, je n’y étais plus, je ne reconnaissais plus. J’étais jeune, je venais de faire une première saison, on sait que j’aime le Barça, je me suis imaginé trop de choses. Le foot te met un coup derrière la tête tellement vite. Ce sont des épreuves qui font peut être qu’aujourd’hui je suis aussi fort mentalement »
As tu souffert d’être petit, dans ce milieu?
« Il y a eu une période, oui. Parce que j’ai senti que j’étais sur la sellette à l’OM. C’était quand je suis arrivé à l’OM, mes deux premières années de préformation. Par rapport à mon gabarit, j’étais toujours le deuxième ou le troisième choix. J’ai failli ne pas être gardé par rapport à ça. »
Le moment ou tu as signé pro à l’OM, tu aurais pu signer ailleurs?
« Oui, je pouvais signer à Liverpool, on a été invité trois jours là-bas, on est tombé la bonne semaine, on a vu le derby… Le voyage a été parfait. Quand j’ai fini ces trois jours, j’ai dit à mes parents que je signais. Mais c’était l’Angleterre, c’est compliqué, regardes comment je suis taillé. A part Manchester City, une équipe qui joue vraiment au ballon, sinon c’est un peu la guerre.. »
Partir sans titre de l’OM, c’est possible?
« Non je ne pense pas. Quand tu vois ce qu’il s’est passé pour la finale de la Ligue Europa dans la ville, rien que d’y repenser ça donne des frissons. Je pense qu’une fois dans sa vie, il faut gagner quelque chose avec Marseille. Les gens dans la ville le méritent. »
Tu écoutes les critiques?
« Si je dis que je ne les écoute pas, je suis un menteur. Mon profil ne fera jamais l’unanimité. Ce sera peut être un de mes plus gros regrets içi, je sais très bien que je ne ferai jamais l’unanimité. »
Tu aurais pu partir cet été. Le FC Séville a proposé 15 millions pour toi. L’OM en demandait 35…
« C’est vrai qu’il y a eu des contacts avec Séville, je ne vais pas mentir. En janvier notamment. Mais il était hors de question que je parte en Janvier. Pour le club, et pour moi aussi. Il y a eu des contacts cet été, mais quand ton club refuse 15 millions pour toi, c’est flatteur, ça fait plaisir. Tu te dis qu’ils comptent sur toi, que tu es quelqu’un d’important. En gros, le club a demandé autant parce qu’il ne voulait pas me vendre, voilà la vérité. »