Dauphin du PSG en championnat, Christophe Galtier est à la tête d’un groupe lillois séduisant, au jeu sans complexe, qui éblouit chaque week-end les pelouses de Ligue 1. Grand artisan de cet énorme début de saison, le charismatique entraîneur au cuir solide s’est confié à propos de ses échecs professionnels et sur le quotidien épuisant de coach.
Malgré sa confiance et son assurance apparentes, tout n’a pas été facile dans la vie d’entraîneur de Christophe Galtier. Dans un entretien pour So Foot, le technicien français est revenu sur la difficulté de son quotidien et sur sa relation avec son coach mental Denis Troch : « Je ne suis pas allé le voir pour régler des problèmes personnels, mais pour mieux aborder certaines situations. Il m’aide à comprendre les mécanismes psychologiques et à ne pas subir. Honnêtement, dans le football, on est loin sur ces questions-là, et c’est une erreur. J’ose espérer qu’il y a plein de footballeurs qui s’appuient sur les compétences d’un préparateur mental, parce que chaque contre-performance est un caillou de plus dans un sac à dos. Sauf qu’il arrive un moment où le sac ne pèse pas deux kilos mais cent kilos, il faut donc le vider « a révélé le patron des Dogues.
Galtier a également expliqué qu’il travaillait sur son self-control, lui qui est de nature assez sanguine, pour ne pas dégoupiller lors de périodes difficiles. « On a aussi travaillé la posture et les réactions face aux joueurs. Lors de mes six premiers mois ici, il m’est arrivé de casser des télés. Ma femme m’a parfois récupéré en morceaux, en miettes. Je me sentais incapable de gagner un match. Je me souviens d’une rencontre de ma première saison contre Guingamp, où l’on mène 2-0 avant d’encaisser deux buts dans le temps additionnel. Ma réaction en conférence de presse, c’était : « Parfois, on ne peut pas expliquer l’inexplicable. » Mais ce qui est fait est fait, donc il faut faire face. Je ne regarde quasiment jamais les matchs à chaud, mais là, je le fais, je voulais comprendre. Le contenu était bon, peut-être le meilleur de mes six premiers mois au LOSC. Sauf que c’est l’exemple parfait du match où ton équipe est tellement fragilisée par les événements subis au cours de la saison, qu’un grain de sable peut te mettre à l’envers. Le lundi, j’ai été les voir et je leur ai montré qu’ils avaient bien joué. Je n’inventais rien, c’était les images. On s’est aussi sauvé pour ça » a déclaré le technicien lillois.