Christophe Galtier, leader du championnat de France avec le LOSC se livre sur son histoire personnel pour 20 minutes. Une interview qui permet de comprendre l’homme qu’il est aujourd’hui.
Christophe Galtier, entraineur de LOSC s’est confié à 20 minutes, il n’est pas question de la belle saison lilloise mais de lui, son histoire, ce qui fait qu’il est l’homme qu’il est aujourd’hui. Premier point intéressant lorsqu’il évoque son lien avec l’Algérie, pays d’origine de ses parents : « Mes parents et mon frère aîné sont nés là-bas. J’ai souvent entendu mes parents parler de ce fameux déchirement avec leurs amis et la famille. J’ai d’ailleurs été marqué par le film Le Coup de Sirocco, un film où on voit Marthe Villalonga à la gare. Elle vient d’être rapatriée et on la prend pour une mendiante. Ma mère pleure à chaque fois devant cette image-là. Je sais que ça a été très dur pour eux mais je leur ai dit un jour que ce pays appartenait aux Algériens et pas aux Français. Ils ont été choqués mais je le pense profondément. Il y a eu une guerre avec des atrocités des deux côtés mais les choses auraient pu se passer différemment. Ma famille a été touchée personnellement par ce conflit. Il y a eu des décès. Mais quand adulte, je sors cette phrase à mes parents, il y a un décalage entre ce qu’ils ont vécu et ce que je perçois. L’Algérie appartient aux Algériens. »
Il évoque également son enfance entre Marseille et Lyon : « Je suis né à Marseille mais quand j’avais deux ans, mon père, qui était policier, a été muté à Lyon. On habitait entre Lyon et Villeurbanne. » Il sera de retour quelques années plus tard à Marseille dans la « cité HLM toute neuve du quartier des Caillols. A l’époque, le HLM, c’était une qualité de vie exceptionnelle avec un vrai mélange de cultures. On jouait dans la rue sans risque d’incident, il n’y avait aucun problème. Si je pouvais, je revivrais la même enfance et la même adolescence dans cette cité où il y avait un club de foot : le Sport Olympique Caillolais. »
Troisième point de l’interview, il déclare que Zinedine Zidane est l’un de ses modèles : « Je suis Zidane. Pour tout ce qu’il incarne. Le joueur mais aussi le symbole de l’intégration réussie. Et Dieu sait qu’à Marseille, c’est important. Moi qui suis un fils de rapatriés, c’est vraiment le symbole. Je ne pense pas qu’il veuille l’être mais pour moi il l’est. J’apprécie son humilité et son humanité. Quand on parle d’humilité et qu’on regarde son parcours d’entraîneur… Il passe ses diplômes, prend son temps pour apprendre, prend en main la réserve, devient adjoint avant d’être coach. Se construire en tant que tel et avoir la réussite qu’il a, je trouve ça magnifique. »
Dans cet interview, il parle également de son ami d’enfance Eric Cantona, la suite sera disponible demain matin sur 20 minutes, il sera questions de ses passions hors foot.