Lopez sort du silence : « J’aurais dû agir plus tôt pour sauver Bordeaux »

Après une journée de haute tension qui a vu son plan de continuation validé par le tribunal de commerce, Gérard Lopez peut souffler.

Les Girondins évitent la liquidation et repartiront en National 2 le 16 août, malgré un encadrement salarial imposé par la DNCG. Dans une longue interview accordée à Sud Ouest, le propriétaire bordelais reconnaît ses erreurs avec franchise : « J’aurais sans doute dû passer par le redressement judiciaire dès la descente en Ligue 2 (en 2022) et l’année suivante après la non-remontée. Bon, ça aurait fait un tollé pas possible dans les deux cas mais on aurait peut-être fini en National. »

Face aux 400 créanciers qui ne récupéreront que 10% de leur dû, Lopez se veut pragmatique et défend son bilan coûte que coûte. Il charge les élus locaux et anciens joueurs qui l’ont « ouvert » : « Ils sont nulle part, n’ont jamais rien fait, n’ont pas mis un euro. Ils ont poussé des investisseurs qui n’avaient rien ». Concernant l’ouverture du capital, il souhaite « des investisseurs locaux qui viennent pour le projet et qui ont envie d’aider, de donner leur opinion » mais refuse ceux qui voudraient « exploser le budget chaque saison ». Après 62 millions engloutis, Lopez reste déterminé à « remettre le club sur de bons rails » et « donner aux gens ce qu’ils veulent voir », même si « la passion n’a pas de sens ».