Dans un entretien accordé à So Foot, Christophe Bouchet, ancien président de l’OM, dézingue l’accord conclu entre Ligue 1 et CVC Capital Partners, d’ailleurs défavorable aux Olympiens.
En avril 2022, la Ligue de Football Professionnel annonçait la signature d’un accord avec le fonds d’investissement CVC Capital Partners, lui vendant, pour 1,5 milliards d’euros, 13% des parts de sa société commerciale à vie. Un accord loin d’être avantageux aux yeux de Christophe Bouchet, ancien président olympien, estimant que les clubs ont beaucoup à perdre : « Il leur a promis 1,5 milliard d’euros cash, comme si c’était indolore. Il leur a dit : « C’est ça ou le chaos. » Il a agi comme une sorte de gourou. Ce n’est pas une mauvaise chose, c’est une très mauvaise chose. Les clubs avaient besoin d’un refinancement à la suite de la crise sanitaire et de la fin de Mediapro, mais ils s’y sont pris de la pire des manières. […] La LFP les a obligés à trouver 1,5 milliard d’euros en faisant appel à un fonds qui prend une commission extrêmement élevée. Alors qu’il aurait suffi, basiquement, d’emprunter auprès des banques. La différence est énorme : avec un emprunt classique, aux taux de l’époque, ça aurait coûté, sur dix ans, environ 250 millions d’euros d’intérêt au total. Là, ça va coûter 280 millions d’euros par an, et à vie ! Qu’on le veuille ou non, Marseille représente, avec Paris, les deux tiers de la valeur économique du championnat. »
Un plus d’un accord globalement perdant pour le football français, il le serait d’autant plus pour l’Olympique de Marseille, dont l’influence n’a pas été récompensée à sa juste valeur : « Le PSG ne touchera que 200 millions d’euros, mais avec des contreparties extrêmement fortes, notamment la rémunération liée aux droits internationaux. L’OM n’aura que 90 millions d’euros. C’est autant que Lyon, à peine plus que Rennes et Nice (80 millions d’euros, ndlr). Or, la valeur économique du championnat ne doit rien à ces clubs-là, ou très peu. C’est un mystère de les voir dans le même groupe que Marseille, qui aurait dû toucher au minimum 200 millions d’euros. La question vaut aussi pour Nantes, par exemple, qui a accepté le même montant que Clermont », confie-t-il dans des propos accordés puis relayés par So Foot.
⚖️ Faites entrer l'accusé : ceux qui réclament la vente de Marseille.
— Rothen s'enflamme (@Rothensenflamme) November 17, 2023
💬 Manu Petit : " Pourquoi je souhaiterais que l'OM soit vendu ? Je me mets à la place des supporters et des joueurs : je n'ai pas de vision, je ne sais pas quel est le projet du club." #RMClive pic.twitter.com/j5qXBelJMo