L’Olympique de Marseille n’explose pas seulement les compteurs, il démontre surtout qu’une attaque peut devenir un système cohérent, méthodique et redoutablement efficace.
Avec 33 buts en 13 journées, le club phocéen signe son meilleur démarrage offensif depuis 1948 et confirme une mutation profonde opérée par Roberto De Zerbi. Ce n’est plus un simple feu d’artifice ponctuel : c’est une structure offensive complète, capable de s’adapter, d’innover et de performer contre tous les profils d’adversaires.
Une dynamique historique qui traduit une évolution de fond
Le total de 33 buts renvoie immédiatement aux grandes années du club, mais il raconte surtout le travail de fond réalisé depuis plusieurs mois. La différence de buts (+21) montre qu’il ne s’agit pas d’une simple série euphorique, mais d’une supériorité régulièrement affirmée, match après match.
L’OM ne se contente plus d’être dangereux : il impose un tempo, dicte le scénario et fait exploser les matchs, avec six rencontres à cinq buts ou plus depuis janvier. Un volume supérieur à ceux produits par des géants comme Manchester City ou le Bayern Munich sur la même période.
Un effectif optimisé pour multiplier les points d’impact
La saison dernière avait déjà révélé une base offensive prometteuse, mais l’effectif version 2025/26 offre une profondeur totalement nouvelle.
Douze joueurs différents ont marqué : un chiffre qui résume la philosophie actuelle. L’OM ne repose plus sur un seul homme ou une seule zone de création, mais sur une multitude de relais capables de prendre le relais à n’importe quel moment.
Cette diversité rend l’équipe beaucoup plus difficile à contenir. Les adversaires ne peuvent plus cibler un danger précis : la menace circule, se déplace, change de forme. L’OM fonctionne désormais comme un réseau offensif plutôt que comme une addition d’individualités.
Une animation pensée pour attaquer dans toutes les configurations
De Zerbi ne revendique pas qu’une identité marseillaise, il la traduit parfaitement sur le terrain. Le fameux « Droit au but » devient un véritable cadre méthodologique.
Que le bloc adverse soit très bas ou qu’il presse intensément, l’OM trouve des solutions. Les larges victoires contre Nice (5-1) et l’Ajax (4-0) illustrent cette capacité à s’ajuster en permanence, à manipuler l’espace et à imposer une intensité que peu d’équipes parviennent à suivre sur la durée.
Cette polyvalence offensive est devenue la signature de l’équipe : on sait ce que l’OM veut faire, mais on ne sait plus comment l’empêcher.
Greenwood, le fer de lance d’un projet qui tourne à plein régime
Au cœur de cette montée en puissance, Mason Greenwood incarne mieux que quiconque la révolution offensive marseillaise. Avec 10 buts en 13 journées, il s’inscrit dans les standards des plus grands buteurs européens.
Son efficacité est d’autant plus impressionnante qu’il évolue désormais dans un environnement où Igor Paixao, Aubameyang et les autres concentrent une partie de l’attention adverse, libérant des espaces qu’il exploite avec une précision chirurgicale.
L’an dernier, il devait parfois créer lui-même ses situations. Cette saison, il est alimenté, soutenu, entouré. La différence est flagrante.
Un secteur offensif loin d’avoir atteint son plafond
Ce qui renforce encore l’impression de puissance, c’est que le groupe n’est pas au complet. Les blessures de Hamed Junior Traoré et d’Amine Gouiri, pourtant essentiels dans le système, ne freinent en rien la production offensive.
Malgré ces absences, l’OM a marqué dans 11 de ses 13 matchs, ne cédant qu’à deux reprises (Rennes et Lyon).
Tout indique qu’en retrouvant l’intégralité de ses forces, l’équipe pourrait encore franchir un palier.
Un OM transformé, sûr de ses forces, et désormais identifié comme une référence offensive
Ce début de saison ne doit rien au hasard : il résulte d’un projet clair, d’un travail méthodique et de choix cohérents.
L’OM n’est plus seulement une équipe qui marque beaucoup : c’est une équipe qui sait pourquoi elle marque, comment elle marque, et contre qui elle marque.
Une chose est sûre : dans le paysage actuel, rares sont les équipes capables d’afficher un tel niveau de maîtrise et de variété offensive. Et la saison ne fait que commencer.
