Alors que la pression enfle autour d’Arne Slot et que le début de saison des Reds fait naître des doutes, les hypothèses s’accumulent quant à son éventuel successeur.
Le club ne cherche officiellement personne pour le moment, mais la rumeur enfle, alimentée par les premiers craquements d’un projet encore fragile. Derrière les noms évoqués ici ou là, un débat plus profond se joue : quel visage Liverpool veut-il offrir à son futur ?
Le spectre de Klopp plane toujours
C’est le scénario dont rêverait une partie d’Anfield : le retour du maître. Neuf mois après son départ, Jürgen Klopp reste omniprésent dans les discussions. Le simple fait que son nom ressurgisse en dit long sur le lien viscéral qu’il entretient avec le club.
Mais soyons lucides : derrière le fantasme, l’hypothèse demeure hautement improbable. Klopp s’est offert une pause, et son retour si rapide ressemblerait davantage à une pirouette sentimentale qu’à un projet structuré.
Iraola, le candidat qui coche (presque) toutes les cases
S’il y a bien un nom qui émerge avec insistance, c’est celui d’Andoni Iraola. L’entraîneur de Bournemouth impressionne par son intensité, son pressing haut, son football vertical. Autrement dit, un style immédiatement compatible avec l’ADN héritée de Klopp.
Dans une période où Liverpool cherche à retrouver de la férocité dans la récupération et du mordant dans les transitions, Iraola incarne une continuité cohérente. Un coach jeune, moderne, capable de relancer un groupe qui semble parfois manquer d’automatisme et d’énergie sous Slot.
Glasner, la voie pragmatique
Plus discret médiatiquement mais très respecté dans les cercles techniques, Oliver Glasner représente l’option pragmatique par excellence. Le travail qu’il mène à Crystal Palace séduit par sa solidité structurelle.
Liverpool n’est peut-être pas à la recherche d’un révolutionnaire, mais d’un rééquilibrant – quelqu’un capable d’assainir, d’organiser, de redonner des repères clairs à un vestiaire essoufflé.
Glasner offre cela : un football discipliné, rationnel, sans renoncer à la projection offensive. Une sorte de “reset” utile si le club juge qu’il faut remettre les fondations au carré avant de rêver grand.
Unai Emery, l’option d’expérience
Rarement cité comme favori, Unai Emery apparaît pourtant comme une piste crédible si Liverpool souhaite injecter du métier dans sa zone technique.
Son savoir-faire européen n’est plus à prouver, pas plus que sa capacité à valoriser des joueurs aux profils très différents.
Ce serait un choix contre-culturel pour les Reds : moins rock’n’roll, plus méthodique. Mais pour un club traumatisé par l’incertitude, l’idée d’un gestionnaire chevronné peut séduire.
Un poste convoité mais une décision encore lointaine
Malgré l’effervescence médiatique, Liverpool n’a pas encore enclenché le moindre processus de succession. Le club se dit « pas encore » en quête d’un nouvel entraîneur. Les propriétaires veulent laisser du temps à Slot pour poser sa patte et éviter l’emballement.
Pourtant, dans les travées d’Anfield comme dans les pubs alentour, la question se répète : si le changement devient inévitable, quel projet incarnera la suite ?
Entre l’énergie d’Iraola, le pragmatisme de Glasner et l’expérience d’Emery, c’est bien la ligne directrice des prochaines années qui se joue.
Un choix décisif, peut-être le plus important depuis le départ de Klopp.