Monaco effectue un retour surprise parmi les meilleurs équipes européennes, deux ans seulement après avoir retrouvé l’élite du football français.
Malgré sa défaite à domicile (0-2) contre Arsenal, Monaco, vainqueur 3-1 à l’aller, imite le Paris SG, qualifié en quarts de finale après avoir éliminé Chelsea il y a une semaine. Deux clubs de Ligue 1 en quart de finale de la Ligue des champions, on n’a pas vu ça depuis cinq ans. Pourtant, la situation des deux dernières équipes françaises qualifiées en compétition européenne est difficilement comparable. Personne ne pensait que ce résultat était possible et on l’a fait, résumait ainsi l’entraîneur portugais Leonardo Jardim après le match aller. Les Monégasques, dauphins du Paris SG lors de la saison précédente en Ligue 1, semblaient mal embarqués au moment d’entamer leur campagne européenne. Ils venaient de perdre leurs deux stars, les Colombiens James Rodriguez, acheté par le Real Madrid, et Radamel Falcao prêté à Manchester United dans les dernières heures du mercato estival. Ils étaient aussi en perdition en championnat, 19e après cinq journées de L1 et avant le premier match de Ligue des Champions.
Et puis Jardim a revu ses plans. Au diable l’ambition de jouer vers l’avant et de garder le ballon. L’entraîneur portugais a décidé d’abandonner la possession de balle à ses adversaires pour mettre en place une défense solide et miser sur opportunisme et efficacité en attaque. Monaco va terminer la phase de poules de la Ligue des champions avec la meilleure défense (1 but seulement encaissé en six matchs) et une qualification en huitièmes en terminant premier de son groupe devant le Bayer Leverkusen. Idem en championnat. L’ASM a refait son retard. Monaco ne fait rêver personne cette saison, mais le club monégasque est réussit un exploit en C1 et se trouve aux aguets pour profiter du moindre faux pas du trio de tête, Lyon, Paris SG, Marseille, pour se frayer une place sur le podium. Si les deux premiers paraissent assez solides pour éviter le retour monégasque, l’OM risque de tomber tout doucement dans le piège.
Sa solidité défensive lui autorise à continuer de rêver. Elle a déjà permis à son gardien croate Danijel Subasic de garder sa cage inviolée pendant 842 minutes entre fin novembre et début février.