Le LOSC s’est qualifié mardi soir pour les barrages de la Ligue des champions après avoir fait match nul contre le Grasshopper Zurich à Lille (1-1), après avoir battu les Suisses à l’aller (2-0). Balmont a ouvert le score pour les Lillois, avant l’égalisation d’Abrashi en première période.
René Girard se méfiait du Grasshopper Zurich. Au regard du match retour du troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, les craintes du technicien nordiste n’étaient que modérément justifiées. Son équipe a géré le match de bout en bout et se hisse en barrages, où l’adversité sera d’un tout autre niveau, surtout si le LOSC venait à tomber sur Arsenal ou Naples. En attendant, Lille a convaincu sans constamment briller.
La faute à un Grasshopper plus en verve qu’à l’aller, où la vitesse lilloise l’avait déstabilisé et muselé. Cette fois-ci, les Suisses se sont montrés plus offensifs. A l’image de l’égalisation d’Amir Abrashi, fruit d’un pressing soutenu des visiteurs et d’un beau mouvement collectif conclu par une frappe en pleine lucarne (1-1, 33e). De quoi se relancer pour la qualification, que les locaux avaient sécurisée un quart d’heure plus tôt, quand Florent Balmont, décalé par Ryan Mendes, avait crucifié le portier helvète à l’entrée de la surface (1-0, 19e).
Quelques frayeurs sans conséquence
Les gardiens, eux, ont livré un match solide. Vincent Enyeama a épargné aux siens le calvaire d’une fin de match tendue en repoussant les attaques de Zurich (27e, 53e, 62e), alors que Veso Vasic maintenait son équipe en vie (28e, 58e). Mais Lille a tenu bon. Appliquée, souvent, chanceuse, parfois, la défense a offert aux Dogues la stabilité nécessaire pour sortir de ce tour préliminaire sans trop de frayeurs. Seul Corchia a inquiété Girard et son staff, au moment de recevoir le pied de Daniel Pavlovic dans la tête. L’ancien Sochalien a pu regagner sa place, tandis que le latéral gauche des Sauterelles a été exclu sur le champ (68e).
Plus de peur que de mal, René Girard le pensera sans doute. Mais Lille a su rester maître de son destin et se sort de ce tour préliminaire avec davantage de certitudes que de doutes, à quelques jours de la reprise du championnat. La vigilance de Vincent Enyeama, la vivacité de Ryan Mendes ou les percussions de Sébastien Corchia pourraient rassurer l’entraîneur du LOSC. Celui-ci a préféré houspiller ses joueurs pour leurs pertes de balle. Dans deux semaines, en barrages contre un adversaire plus coriace, il pourrait avoir davantage de raisons d’élever la voix.
Thibaud Le Meneec