A la différence des clubs, les ligues ne digèrent pas la réforme de la Ligue des champions pour la période 2015-2021. Celle-ci garantira aux quatre meilleures nations, pour l’heure l’Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre et l’Italie, l’accès direct de quatre clubs à la phase de groupes.
L’association des Ligues européennes professionnelles de football (EPFL) convoque une assemblée générale extraordinaire le 6 juin afin de définir la position à tenir envers la confédération européenne. L’association a de nouveau fait part vendredi de ses vives inquiétudes sur le sujet, considérant que cette réforme va favoriser les plus gros clubs et qu’elle représente une menace pour la compétitivité des autres championnats. Le président de l’EPFL Lars-Christer Olsson estime ne pas avoir obtenu de véritable accord avec l’UEFA sur cette réforme, qui représente selon lui un des plus grands changements dans le football professionnel depuis dix ou vingt ans, a-t-il expliqué. Il souhaite poursuivre les négociations avec l’UEFA sur le dossier et les questions de calendrier notamment. En club, de plus en plus de match de compétitions internationales ont lieu en plus des compétitions domestiques, déplore-t-il ainsi.
L’EPFL ne fait pas que gronder. Ses membres commencent à se transformer en frondeurs vis-à-vis de l’UEFA. L’EPFL a décidé de remettre en cause l’accord-cadre qui la lie à l’UEFA et qui stipule que ses membres ne peuvent pas programmer de matches nationaux aux mêmes horaires que ceux de l’instance européenne. La Premier League a ainsi planifié Manchester City-Stoke, le 8 mars, à la même heure que les huitièmes de finale retours Barcelone-PSG (6-1) et Dortmund-Benfica (4-0).