Un autre match disputé par le Nîmes Olympique la saison dernière aurait fait l’objet d’une tentative d’arrangement. Il s’agit cette fois de la rencontre Nimes-Istres (1-0) du 18 avril 2014.
Ce ne sont pas six mais sept rencontres du Nîmes olympiques de la saison dernière qui sont désormais visées par des soupçons de trucage, affirme le Parisien/Aujourd’hui en France, révélant les nouveaux soupçons des enquêteurs. Selon le journal, le match Nîmes-Istres (1-0) du 18 avril 2014, comptant pour la 34e journée de Ligue 2, a lui aussi fait l’objet d’une tentative d’arrangement. Le FC Istres Ouest Provence a envoyé à la Ligue de football professionnel (LFP) ainsi qu’au procureur de la République, un courrier dans lequel il relate qu’un de ses joueurs (Cyril Jeunechamp, ndlr) a été approché dans les jours précédents la rencontre contre le Nîmes Olympique par un intermédiaire dont le nom est cité dans la correspondance.
Vu ce qui s’était passé dans le courant du mois de novembre avec le club du Nîmes Olympique, j’ai transmis l’information à la police. J’ai envoyé, le 7 ou 8 décembre un courrier à la Ligue de football professionnel et au Procureur de la République le 15 décembre, confirme au journal, le président d’Istres, Henry Cremadès. Il va y avoir une enquête et les différents protagonistes du dossier vont être entendus (…) Une chose est certaine: nous sommes les victimes dans cette affaire, assure le dirigeant. Dans La Provence, il s’étonne des performances de ses anciens joueurs. Quand vous voyez que sur les sept derniers matches de la saison passée, nous prenons un point alors que nous sommes près de la relégation, et que vous remarquez que tous nos titulaires de la saison passée sont aujourd’hui dans des clubs de Ligue 1, Ligue 2, voire même dans un club jouant la Ligue Europa (Keita à Salzbourg, ndlr), vous vous dites qu’il y a peut-être un problème quelque part… Nous n’avions pas une équipe pour descendre ! Il y a eu de la malchance, mais on peut se poser des questions a posteriori.
Avec la révélation de cette nouvelle tentative de corruption, ce sont désormais huit clubs et plus d’une cinquantaine de personnes du football français (joueurs, entraîneurs, dirigeants, intermédiaires etc…) qui sont concernés par cette affaire, conclut Le Parisien. Depuis le début de l’affaire, six personnes ont été mises en examen, dont Jean-Marc Conrad, président de Nîmes qui a démissionné, Serge Kasparian, principal actionnaire du club nîmois, et Jean-François Fortin, président du Stade Malherbe de Caen.
Istres à vendre
Henry Cremadès veut se séparer du FC Istres Ouest Provence, aujourd’hui en National. Cet environnement nous gêne pour nos affaires, explique-t-il dans La Provence. Quand vous êtes investisseur et que vous placez votre argent, vous voulez savoir où vous le mettez… Vous voulez avoir toutes les cartes en main. Si vous ne les avez pas, il n’y a aucun intérêt ! On ira faire des affaires ailleurs.