Vadim Vasilyev est revenu sur la stratégie de l’AS Monaco sur le long terme et en a profité pour tacler le football français.
Le vice-président de l’AS Monaco Vadim Vasilyev s’est confié dans les colonnes du JDD. Il est notamment revenu sur la politique de transfert de l’AS Monaco, qu’il justifie par les impératifs économiques de son club. Quand je suis arrivé en 2013, il y avait un déficit cumulé de 200M€. Et cette saison, alors qu’on est deuxièmes, on va faire des bénéfices pour la première fois. Le but n’est pas de gagner de l’argent mais il ne faut pas en perdre. Je suis donc très satisfait. La marque Monaco reste attractive et j’espère générer des recettes à l’international, a déclaré le dirigeant de Monaco.
Donc pas question de voir Monaco construire avec un effectif sur le long terme. Imaginez que pendant une ou deux saisons, on garde tout le monde et on augmente les salaires. Si les résultats ne suivent pas, nous n’aurons plus les recettes de la Ligue des Champions et le club tombera, a-t-il expliqué, avant de préciser : Je suis très fier que l’équipe reste compétitive avec des finances assainies. Même si le bilan n’aurait sans doute pas été positif sans la vente de Martial. On a aussi investi 85M€, dont une bonne partie auprès des clubs français, qui peuvent nous dire merci.
D’ailleurs, Vadim Vasilyev en a profité pour glisser un tacle aux instances dirigeantes du football français : Je le dis avec humour mais la façon dont il est dirigé me rappelle un peu l’Union Soviétique. C’est trop politisé. On n’a pas d’intérêts communs. Il faudrait le gérer comme une entreprise et non à la manière d’un ministère. Le système ne fonctionne pas, avec un président de Ligue issu d’un collège des indépendants, différentes familles qui interviennent sur des sujets qui ne les concernent pas directement. […] Le modèle de la Premier League doit nous inspirer. Une sortie que plusieurs de ses confrères devraient apprécier !