Frédéric Thiriez est prêt à faire la guerre si la Fédération annule sa nouvelle réforme sur les montées et les descentes entre la L1 et la L2.
Malgré son impopularité dans l’opinion publique, Frédéric Thiriez tient à sa réforme. Alors que le comité exécutif de la Fédération se réunira jeudi pour remettre ou non en cause la réforme du nouveau système de montées et de descentes entre la L1 et la L2, le président de la Ligue est passé aux menaces dans les colonnes de L’Equipe. La Fédération aurait tort de nous déclarer la guerre. Sous la pression des clubs de L 2, le président de la Fédération s’apprête à annuler ou réformer la décision de la Ligue. Ce serait à la fois illégal et sans précédent, a-t-il prévenu, avant de rajouter : Annuler une décision de la Ligue serait une première et une atteinte intolérable à son autonomie, qui a été acquise de haute lutte il y a soixante-quinze ans. Ce n’est certainement pas sous ma présidence que l’on remettra le football professionnel sous tutelle de la Fédération.
Le président de la LFP espère néanmoins réussi à convaincre les membres de la FFF de l’intérêt de sa réforme et explique qu’il a d’ores et déjà fourbi ses armes : Je vais faire tous mes efforts pour convaincre les membres du comité exécutif de la Fédération qu’ils feraient une lourde faute en déclarant la guerre à la Ligue. Mais si je n’y parviens pas, nous utiliserons les armes juridiques à notre disposition, notamment un référé immédiat devant le Conseil d’État pour excès de pouvoir. Cette affaire est grave. Si le comité exécutif prend une telle décision, on vivra une crise majeure entre le football professionnel et la Fédération.
Frédéric Thiriez essaie ensuite de convaincre du bien fondé de sa réforme. Je comprends que cette critique ait une certaine prise sur l’opinion publique. Mais la réforme est jugée bonne dans le monde du football. Il ne s’agit pas d’arriver à un Championnat fermé, même pas de descendre à dix-huit, mais de limiter si possible les accidents industriels et de sécuriser les investisseurs privés et publics qui construisent des stades, a-t-il expliqué. Pas certains que cela ne convainc les différents présidents des clubs de L2.