Dans un entretien accordé à RMC, Rod Fanni est revenu sur son début de saison avec l’Olympique de Marseille. De pensionnaire du loft phocéen, à titulaire au sein de la défense phocéenne, l’ancien Rennais a démontré une grande force de caractère.
Rod Fanni revient de loin. Ecarté du groupe professionnel en début de saison, le défenseur de l’Olympique de Marseille est le seul joueur du désormais célèbre loft phocéen à avoir réussi à revenir dans les petits papiers de Marcelo Bielsa. Benoît Cheyrou a rompu son contrat à l’amiable, Morgan Amalfitano a rejoint West Brom, Modou Sougou a été prêté à Evian, alors que Foued Kadir s’est pour sa part engagé avec le Betis Séville. Un retour qui démontre la force de caractère de l’ancien Rennais, qui préfère rire de cette mauvaise période. On m’a enfermé dans une boîte avec Loana et Jean-Edouard. Mais avec l’aide du public qui a voté pour moi, j’ai été soutenu et finalement, j’ai réussi à en sortir (rires). Depuis quinze ans, je n’avais jamais vécu ça. Ça fait bizarre de se retrouver là-bas sans vraiment trop comprendre pourquoi. C’était très spécial, a admis l’international français sur les ondes de RMC, en faisant référence à Loft Story.
Reconverti défenseur central par Marcelo Bielsa, Fanni a participé à 8 rencontres de Ligue 1 depuis le début de saison et a parfaitement pallier les absences de Nicolas Nkoulou et de Jérémy Morel. A tel points qu’il est désormais difficile de savoir s’il n’est pas un titulaire à part entières aux yeux du technicien argentin. Fanni est d’ailleurs revenu sur les relations qu’il entretient désormais avec son entraîneur : Aujourd’hui, dieu merci, ça se passe bien. On a appris à se découvrir et apparemment, Franck Passi (un des adjoints de Bielsa, ndlr) a aussi beaucoup milité pour moi et je le remercie. Maintenant, on se connait beaucoup mieux. On n’est qu’à la mi-saison donc il peut se passer un tas de choses, mais en tout cas, ce qu’on a gagné l’un de l’autre, c’est un respect mutuel.
De quoi lui permettre d’envisager son futur sereinement. D’autant que l’OM devrait être capable d’arracher quelque chose en fin de saison. Beaucoup de gens nous parlent du titre parce qu’on a montré pas mal de belles choses. Mais montrer de belles choses, on en a souvent été capables. Si on a un mental de gagneur jusqu’au bout… A Marseille, on s’enflamme assez vite et c’est ce syndrome-là qui nous fait souvent le plus de mal, a expliqué un Rod Fanni lucide sur le contexte marseillais. J’aime bien quand on arrive à rester assez humble. On est à mi-parcours et on n’a jamais décerné un trophée à qui que ce soit à la moitié du chemin.