Alors que la reprise du championnat se rapproche, Sport.fr fait les présentations des clubs de Ligue 1 au travers de la question qui tue. Après une dernière saison catastrophique en terme de résultats ou de jeu et une grosse activité sur le marché des transferts cet été, Rennes et Philippe Montanier sont attendus au tournant.
Il devait permettre à Rennes de franchir un palier et débarqué avec l’étiquette d’apôtre du beau jeu. Sauf que la première saison de Philippe Montanier a ressemblé à un cauchemar. Son équipe s’est traînée dans la deuxième partie de tableau tout au long de la saison en pratiquant un jeu ennuyeux et a finalement terminé 12e. La défaite en finale de la Coupe de France contre le petit voisin de Guingamp a conclu un exercice à oublier pour les Rouge et Noir.
Pas de quoi décridibiliser Montanier, dont les prérogatives ont été revues à la hausse par le nouveau président René Ruello, qui l’a nommé directeur sportif avec la charge de chapeauter le centre de formation et le recrutement notamment. J’étais content que le président me donne ces prérogatives. C’est une cohérence par rapport à sa vision de l’organisation d’un club, avec une hiérarchie où tout tourne autour de l’entraîneur comme ça peut se faire en Angleterre, a réagi l’ancien coach de Valenciennes ou de la Sociedad sur RMC, affichant l’objectif de faire mieux que la saison dernière. Le tout avec un effectif chamboulé en quelques mois. Après les arrivées de Ntep, Toivonen et Grosicki cet hiver, Rennes s’est montré à nouveau actif sur le marché des transferts cet été.
Le beau jeu comme salut ?
Huit recrues de tous horizons ont débarqué. Avec les espoirs Prcic, André ou Brüls, l’expérimenté Sorlin (doublure de Costil), le prodige macédonien Zajkov, le serial buteur autrichien Hosiner ou les méconnus Mexer (Mozambique, défenseur) et Paulo Henrique (Brésil, attaquant), c’est un sacré renouvellement de son effectif qu’a opéré le technicien breton, qui a perdu Alessandrini, Bakayoko et Pitroipa notamment. Il faudra que la mayonnaise prenne vite pour espérer s’éviter une nouvelle saison galère. Le premier objectif, c’est le maintien, a clamé le président Ruello, appelé à la rescousse par la famille Pinault, affichant des ambitions bien moindres que celles d’il y a quelques années, quand Rennes se rêvait en trouble-fête dans le haut du tableau.
Sûrement échaudé par des résultats mitigés cet été (deux victoires en six matches amicaux) et avec le souvenir douloureux de la saison passée encore présent, on n’en voudra pas au nouvel homme fort du SRFC. A Montanier de redonner confiance à un club qui veut se débarrasser de son étiquette de loser, avec la manière si possible. Je suis persuadé qu’on a plus de chances d’avoir des résultats durables en jouant bien. Mais le plus dur, c’est de le faire, a déclaré le technicien sur RMC. Il n’y a plus qu’à.
L’équipe-type :
Costil – André ou Danzé, Mexer, Armand, M’Bengué – Pajot ou Konradsen, Makoun Doucouré – Henrique, Toivonen, Ntep.
Les transferts de Rennes
Arrivées :
Brüls (La Gantoise), Prcic (Sochaux), André (AC Ajaccio), P. Henrique (Zürich), Hosiner (Austria Vienne), Zajkov (Rabotnicki), Sorin (Auxerre), Mexer (Madeira), Ngando (r.p), Z. Allée (r.p), A. Sané (r.p)
Départs : Alessandrini (OM), Féret (f.c), Boye (f.c), Foulquier (Grenade), Pitroipa (Al Jazira), Bakayoko (Monaco), F. Diarra (p Auxerre), A. Diallo (p. Le Havre), S. Diallo (p. Lorient), S Romero (r.p), Kadir (r.p), Oliveira (r.p), C. Ndiaye (f.c)