Deuxième moins bonne attaque de Ligue 1, Lille se cherche encore dans ce secteur avant d’aller défier Rennes sur sa pelouse dans le cadre de la 11e journée ce dimanche.
Il n’y a pas de secret : pour gagner des matches, il faut marquer des buts. Plus facile à dire qu’à faire pour Ronny Rodelin, pas très inspiré en conférence de presse, et Lille cette saison. En dix journées de Ligue 1, le LOSC n’a trouvé la faillé qu’à huit reprises. Seul Guingamp (6 buts) a fait moins bien. Et ce ne sont pas les deux petits buts inscrits en trois matches de Ligue Europa par ses joueurs qui vont rassurer René Girard. Il n’y a pas 50 000 solutions, il faut continuer à bosser. Et ça va revenir à un moment ou un autre, a plaidé l’entraîneur lillois, déjà à la recherche d’excuse avant le 0-0 concédé devant Everton jeudi sur la scène européenne.
Dans les grandes équipes européennes ou dans notre championnat, les cadors ont toujours un serial killer en attaque. Notre ligne offensive est très jeune et même s’il y a de la qualité, c’est ce qu’il nous manque. (…) Voilà, on le sait, on a un déficit au niveau de l’expérience, avait avancé Girard devant les médias. Difficile de lui donner tort. Salomon Kalou parti, le LOSC s’appuie en pointe sur Divock Origi, 19 ans et qui entame sa première vraie saison dans la peau d’un titulaire. Tout aussi doué soit-il, en attestent les 12 millions d’euros misés sur lui par Liverpool, l’international belge doit encore gagner en maturité et apprendre à devenir plus tueur dans la surface, à l’image de son dernier match en L1 contre Guingamp. C’est au niveau de l’efficacité qu’on doit travailler pour retrouver du réalisme, comme on savait le faire l’an passé, a réclamé Florent Balmont dans la semaine. Contre Guingamp, si on marque rapidement, le scénario de la partie est tout autre. C’est ce qui nous manque en ce moment.
Un message direct passé à Ronny Rodelin, 24 ans et 5 petits buts en L1, ou au Suisse Michael Frey (20 ans), acheté cet été et qui n’a toujours pas marqué en six matches de Championnat. Nolan Roux, joueur le plus expérimenté du secteur offensif du haut de ses 26 ans, doit se contenter d’un rôle de joker de luxe. Girard peine aussi à trouver la bonne formule : la blessure du prodige Rony Lopes l’a poussé à repasser en 4-3-3, mais le retour de Martin Martin, pourrait lui permettre de repasser à un 4-3-1-2, avec un meneur de jeu. Un système semblant plus adapté aux qualités de son équipe, joueuse à défaut d’être tueuse. Contre Everton, les nombreux centres n’ont jamais trouvé preneurs et Origi était bien trop esseulé dans la surface. Des détails à peaufiner dès dimanche à Rennes pour espérer une nouvelle qualification européenne à la fin de la saison.