L’OM est sur un volcan après les violentes attaques de Marcelo Bielsa à l’encontre de son président Vincent Labrune. Actuellement en vacances, ce dernier a promis une explication avec son entraîneur dès son retour. Trois cas de figure semblent possibles désormais.
Bielsa se fait virer
Pour l’instant, on ne voit pas vraiment comment Marcelo Bielsa pourrait finir la saison à l’OM tant le différend avec ses dirigeants semble profond. La limite a été franchie lors de son incroyable conférence de presse jeudi. Recrutement ou gestion de l’effectif, aucune des promesses tenues par Vincent Labrune n’a été tenue, a accusé l’entraîneur argentin. Actuellement en vacances, Vincent Labrune n’a communiqué que par SMS et s’est dit surpris, sans pour autant précipiter son retour. Difficile de l’imaginer stoïque devant la violence des critiques. De là à le limoger dans les semaines à venir ? Mais si je suis président de l’OM, je lui mets un coup de pied direct !, a lancé Eric Di Méco sur les ondes de RMC, partisan de cette solution à la place de Labrune. S’il ne prend pas un coup de pied par le président, ça veut dire quoi ? Le président olympien a déjà remercié un entraîneur il n’y a pas si longtemps que ça : Elie Baup, au milieu de la dernière saison.
Bielsa démissionne
Et si El Loco craquait ? Sa patience semble déjà bien entamée à l’issue du mercato. Pourtant, il assure ne pas penser à démissionner, comme il l’a annoncé jeudi : Je suis ici et je vais assumer mes responsabilités. Mais je répète : le projet initial ne correspond pas à la réalité. Si j’ai pensé partir ? Non. J’assume tous les résultats sportifs. Mais je ne veux pas être responsable de la manière dont le projet a été conçu. Une manière donc de se décharger de toutes responsabilités concernant des recrues non désirées. Un discours étonnant alors que son équipe reste sur deux succès, dont un convaincant contre Nice avant la trêve internationale (4-0). Bielsa qui ressort d’une année sabbatique, a déjà quitté son poste à plusieurs reprises dans sa carrière en cours de saison : après six matches seulement sur le banc de l’Espanyol Barcelone, il a pris en main l’Argentine en 1998 jusqu’en 2004, avant de partir à la surprise générale. Il a également démissionné en février 2011 de son poste de sélectionneur du Chili. Claquer la porte de l’OM ne serait donc pas une première pour ce sanguin.
Bielsa reste
Ce n’est pas la première fois qu’un entraîneur est en froid avec ses dirigeants. Une bonne mise au point entre quatre yeux pourrait tout simplement régler les choses entre Labrune et Bielsa, même si les deux hommes n’ont pas vraiment échangé depuis l’arrivée du second. Impossible d’ailleurs de trouver une photo des deux hommes ensemble. Le président olympien, absent lors de la première conférence de presse de l’Argentin, a ramé pour trouver la bonne personne pour prendre la suite de José Anigo. L’ancien homme de confiance de Robert Louis-Dreyfus doit désormais se demander s’il a fait le bon choix. Un renvoi de Bielsa, sous contrat pour deux ans, le décrédibiliserait un peu plus aux yeux des supporters, qui ne le portent pas vraiment dans leur cœur, au contraire d’El Loco, déjà adopté par le Vélodrome. Une intervention de Margarita Louis-Dreyfus, l’actionnaire majoritaire, n’est pas non plus à exclure pour calmer le jeu. Habitué aux coups de sang, Bielsa sait aussi faire machine-arrière : à Bilbao, il avait critiqué ses dirigeants concernant les travaux des installations du club, allant jusqu’à s’en prendre physiquement au chef de chantier… avant d’aller faire son mea-culpa à la police pour cette altercation et de finalement faire toute la saison sur le banc du club espagnol. Il n’avait par contre pas été prolongé ensuite…
F.S