Si le Paris Saint-Germain a réussi à remporter son deuxième titre consécutif de champion de France, le 4e de son histoire, c’est grâce à la force de tout un groupe. Mais certains hommes se sont plus distingués que d’autres au cours de cette saison.
Laurent Blanc :
Arrivé au PSG cet été après avoir mené les Girondins de Bordeaux au titre de champion et pris les rênes de léquipe de France, le successeur de Carlo Ancelotti avait la tâche de confirmer la saison de lItalien en conservant le trône de la Ligue 1 et en atteignant le dernier carré de la Ligue des champions. Si la demi-finale de C1 a échappé au PSG pour une poignée de secondes, lancien défenseur, reconverti au poste dentraîneur en 2007, peut tout de même se targuer davoir dominé le championnat de la tête et des épaules, ne laissant aucune chance à ses poursuivants directs. Parfois critiqué, « le Président » a réussi à faire avec les blessures, les absences inattendues comme celle de Cavani, le calendrier infernal des internationaux ou encore le cas Lucas Moura, quil a remis sur les rails en lui accordant toute sa confiance. On dit souvent quil ny a pas de grande équipe sans grand entraîneur
Zlatan Ibrahimovic :
Sil nest pas le capitaine du PSG, il en est incontestablement le leader technique et charismatique. Encore une fois auteur dune saison énorme, Zlatan Ibrahimovic, meilleur buteur intouchable du championnat de France avec 25 réalisations en 30 matchs, a également délivré 11 passes décisives au cours de lexercice. Bien plus quun avant-centre, « Ibra » sest véritablement mué en patron du jeu parisien. Décrochages dans lentrejeu, activité défensive quon ne lui connaissait pas, mais aussi coups de gueules et actions de génie, linternational suédois a livré une saison à limage du personnage : parfois imprévisible, mais ô combien décisive pour son équipe, comme en témoignent les difficultés du PSG depuis sa blessure contractée face à Chelsea, le 2 avril dernier. Et puis Zlatan, cest aussi le but de la victoire au Vélodrome, en octobre dernier. Et ça, pour les supporters parisiens, ça na pas de prix.
Thiago Silva :
Considéré comme le meilleur défenseur du monde, Thiago Silva avait pour habitude dessuyer les critiques quant à son palmarès. Mais aujourdhui, « O Monstro » est un capitaine deux fois champion de France. Bien quen méforme depuis quelques semaines et quelque peu transparent en finale de la Coupe de la Ligue, le Brésilien a néanmoins porté son équipe pendant une grande partie de la saison. Celui qui porte également le brassard en sélection a confirmé son statut de patron de larrière-garde parisienne, faisant du club de la capitale la meilleure défense de Ligue 1. Toujours très propre sur ladversaire, Thiago Silva na écopé que dun seul avertissement depuis le début du championnat, preuve de son talent, de sa solidité et de sa sérénité. Il est indéniablement lun des grands hommes du titre parisien.
Thiago Motta :
Adulé par certains, détesté par dautres, Thiago Motta est avant tout un joueur génial à lintelligence de jeu phénoménale. Formé au Barça avec lequel il a démarré en professionnel, lItalo-Brésilien, souvent gêné par les blessures, a retrouvé son rythme de croisière cette année. Aux côtés de Matuidi et Verratti, lancien Intériste a passé la saison à réguler lentrejeu parisien de main de maître, faisant le lien entre la défense et lattaque à la perfection. Adepte du pressing rugueux et de la passe assassine entre les lignes, Thiago Motta sest employé à alterner le physique et la technique de manière incroyablement juste, faisant de lui un joueur intemporel mais indispensable au dispositif tactique de Laurent Blanc.
Edinson Cavani :
Plus discret depuis quelques semaines malgré son doublé en finale de la Coupe de la Ligue (2-1 contre Lyon), lUruguayen avait démarré la saison en trombe. Auteur de 12 buts lors des 18 premières journées, lancien goleador du Napoli a confirmé quil pouvait être un atout de luxe aux côtés dIbrahimovic. Mais « El Matador », cest aussi et surtout un travail défensif remarquable, une pression sans relâche sur ladversaire, et pourtant toujours la même agilité face aux buts. Moins en verve depuis janvier à cause daffaires personnelles, Cavani, qui sest sacrifié en troquant son habituel poste davant-centre contre celui dailier droit, nen demeure pas moins une pointure offensive dont le PSG ne saurait se passer (23 buts toutes compétitions confondues).