À l’approche des auditions de fin de saison, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) tire la sonnette d’alarme.
Dans un entretien accordé à Ouest-France, Jean-Marc Mickeler, président du gendarme financier du football français, a révélé que plusieurs clubs de Ligue 1 risquent une rétrogradation administrative dès cet été en raison de finances jugées trop fragiles. Le déficit global de la Ligue 1 atteindrait entre 1,2 et 1,3 milliard d’euros avant cessions, des chiffres similaires à ceux observés lors de la crise du Covid.
Des clubs en sursis, des sanctions à venir
Parmi les clubs concernés, l’Olympique Lyonnais a déjà été cité, après avoir écopé d’une sanction conservatoire plus tôt dans la saison. Mais d’autres formations sont également en danger, notamment celles sans participation récente aux compétitions européennes et dont les actionnaires n’ont pas les reins suffisamment solides. Jean-Marc Mickeler prévient : « Il est très probable qu’il y ait cette saison un nombre plus important de mesures d’encadrement, voire d’interdiction de recrutement. »
La DNCG insiste également sur la nécessité de réduire drastiquement la masse salariale. Avec une moyenne de 36 joueurs professionnels sous contrat en France, contre 25 à 27 ailleurs en Europe, le système est jugé trop coûteux. “250 millions d’euros de masse salariale partent avec les fins de contrat cette saison, c’est une opportunité pour ajuster”, martèle Mickeler. Pour les clubs récalcitrants, le couperet tombera.