Ecarté par Willy Sagnol, Marc Planus prend son mal en patience à Bordeaux. Sans faire de polémique ni chercher à quitter son club de toujours.
En ce moment, je passe même derrière Trésor et Battiston. Marc Planus préfère ironiser sur sa situation. Interrogé dans les colonnes de l’Equipe, le défenseur central a évoqué pour la première fois sa mise à l’écart par Willy Sagnol. Si Marius Trésor et Patrick Battiston, autres légendes du club âgées de 64 et 57 ans, ne sont pas devant lui dans la hiérarchie à son poste, il faudrait une véritable hécatombe pour espérer voir l’international français (1 sélection) gratter un peu de temps de jeu. Samedi, son entraîneur lui a préféré Cédric Yambéré, 23 ans et jamais apparu en Ligue 1, pour affronter le PSG en l’absence de Tiago Ilori et Lamine Sané. Un signe qui ne trompe pas sur la confiance accordée par Sagnol au joueur de 32 ans, qui n’a pas joué une seule seconde depuis le début de la saison.
Marc aime ce club, il est sur la fin. On aimerait offrir de belles sorties aux joueurs qui ont marqué l’histoire mais j’ai des problématiques de performance qui ne sont malheureusement parfois pas compatibles, s’est défendu le technicien girondin. Le principal intéressé préfère analyser son cas avec philosophie. Comment prend-il sa mise à l’écart ? Pas mal, explique-t-il. Il n’y a pas d’animosité. Je n’ai jamais fait la gueule. Vous pouvez voir aux entraînements que je continue à parler aux jeunes, à placer les joueurs, à me comporter en joueur pro à 100 %. Bien sûr, la compétition me manque, mais je n’ai pas d’ego mal placé. Avec le coach, il n’y a aucun souci. Il semble bien loin le temps où Planus, pas épargné par les blessures ces dernières saisons, intégrait l’équipe de France pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud…
Jugé trop lent par son entraîneur, le joueur prend son mal en patience. A sa demande, il ne suit plus l’entraînement collectif avant les matches. J’ai dit qu’à partir du moment où j’étais quasi sûr de ne pas jouer, c’était même contre-productif. Ce programme va me permettre de mieux me préparer, veut croire l’ancien capitaine des Girondins, qui espère un geste de Sagnol d’ici la fin de la saison, alors que son contrat se termine l’été prochain. S’il change d’avis un jour… Évidemment, je sais que je pars de très loin. Et que plus le temps passe, plus c’est compliqué, à trente-deux ans. Plus on s’éloigne de mon dernier match, à Monaco (lors de la 38e journée de la saison dernière), plus j’aurai du mal. Mais je reste un joueur, un compétiteur. La balle est dans le camp de Sagnol, qui n’a pas convoqué Planus pour le match de Coupe de la Ligue face à Toulouse ce mardi.