Vadim Vasilyev, le vice-président du club, a justifié le mercato mené par Monaco, marqué par les départs de Radamel Falcao et James Rodriguez et s’est montré agacé par les critiques.
Plus de Radamel Falcao, plus de James Rodriguez et un projet largement décrédibilisé. Mais Vadim Vasilyev avait réponse à tout sur les ondes de RMC. Pour le vice-président de l’AS Monaco, il y a une bonne raison au changement de stratégie du club : le fair-play financier. Vous avez vu ce qui s’est passé avec le PSG, Manchester City ? Il y a eu des sanctions lourdes. Des amendes, une masse salariale, l’interdiction de recrutement. Le président m’a dit : ‘on a investi beaucoup d’argent et il faudrait que je paie une amende, au-delà de mes investissements, pour pouvoir jouer la Ligue des champions ? Ça n’a aucun sens’. Il m’a dit ‘hors de question’. Je le comprends.
De quoi justifier les départs des deux stars du club, notamment de James après une offre importante, très importante du Real Madrid. Tout le monde nous demande pourquoi on l’a laissé partir. C’est parce qu’on fait un très bon travail ici. Mais de là à être critiqué pour un manque d’ambition… On a dépensé plus de 20 millions d’euros (pour Bakayoko, Nardi et Abdennour, ndlr) On est le deuxième club français le plus dépensier derrière le PSG. Et j’aimerais souligner qu’on a dépensé cet argent dans le marché français. Dites-moi quel autre club a dépensé plus de 20 millions d’euros dans le marché français ?, se défend le dirigeant monégasque.
Ce n’est pas une bonne affaire
Vasilyev est lassé par les attaques visant le club à tous les niveaux de^puis quelques semaines : On dépense de l’argent dans le marché français, ce n’est pas bien. On ne dépense pas, ce n’est pas bien. On achète des joueurs ailleurs, ce n’est pas bien parce qu’on n’achète pas en France. Là, on achète en France et on nous demande pourquoi on achète en France. Je ne comprends pas trop là. Il reste toutefois conscient que l’ASM, n’est pas au niveau du Top 5 des clubs européens, ni au niveau du PSG en Ligue 1. On a une très belle équipe, assure toutefois le vice-président du club de la Principauté, qui défend les ambitions revues à la baisse de Dmitry Rybolovlev.
Quand nous sommes arrivés, les sanctions n’étaient pas là. Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? On nous met des amendes au-dessus de nos investissements. Ce n’est pas une bonne affaire, balaye-t-il, assurant que l’ASM va s’appuyer sur son centre de formation désormais et que le propriétaire russe reste tout autant impliqué dans la vie du club malgré un divorce coûteux et une opération durant l’été : Il valide tous les dossiers stratégiques. Et vous le verrez. Il revient prochainement à Monaco, pour le premier match de la Ligue des champions, rassure Vasilyev. Mais il faudra s’y habituer : l’embellie n’aura pas duré à Monaco.