Vingt ans après son dernier succès à Geoffroy-Guichard dans le derby, Saint-Etienne a étrillé l’OL en clôture de la 15e journée de Ligue 1 (3-0). Les Verts ont été supérieurs dans tous les domaines à des Lyonnais invaincus depuis deux mois et reviennent à un point de leur voisin au classement.
C’est une éclatante revanche sur l’histoire qu’a pris Saint-Etienne ce dimanche soir. Vingt ans que le peuple vert n’avait pas assisté à une victoire des siens sur le grand rival lyonnais à Geoffroy-Guichard. Une malédiction enfin brisée. Et de quelle manière ! Comme à Gerland en mars dernier (1-2), Christophe Galtier aura remporté son pari tactique, avec un nouveau succès à la clé. Deux victoires de suite de l’ASSE contre l’OL en D1, il fallait même remonter à 1981 pour assister à pareil événement.
Un résultat qui ne doit rien au hasard. Les Verts ont été tout simplement meilleurs dans tous les domaines que des Gones asphyxiés et incapables de déployer leur jeu face à une équipe disposée en 5-3-2, plus forte physiquement, tactiquement et collectivement. Invaincu depuis dix matches en Championnat, l’OL n’a que trop rarement réussi à se montrer dangereux et a été logiquement puni par des Verts euphoriques et surtout réalistes.
Les boulettes de Bisevac et Tolisso
A la pause, le score était déjà de 2 à 0, la faute à un Gradel insaisissable : Sall a repris victorieusement de la tête un corner tiré par l’international ivoirien (18e, 1-0), qui profitait d’une erreur de Bisevac pour offrir une deuxième passe décisive à Van Wolswinkel avant la pause (40e, 2-0). Une efficacité à laquelle les Verts n’avaient pas habitué leurs supporters, eux qui avaient inscrit qu’à deux reprises plus d’un but par match cette saison, en… août. Crucifiés sur les deux premiers tirs cadrés stéphanois malgré une possession de balle supérieure mais bien trop stérile, les Lyonnais auraient pu couler si Van Wolswinkel n’avait pas trouvé le poteau (12e) et que la barre n’avait pas empêché le capitaine Perrin de tuer tout suspense (48e).
Lopes a également dû intervenir devant Tabanou (54e) et Gradel (62e), avant d’à nouveau s’incliner devant Cohade après un dégagement totalement raté de Tolisso dans sa surface (68e, 3-0). Dans un derby parfois tendu mais sans mauvais geste (un seul avertissement), rien n’aura souri à Lyon, passé en 4-3-3 pour la dernière demi-heure sans réussite, à l’image de ce penalty tiré à côté par Lacazette (78e), ou de ses arrêts décisifs de Ruffier devant Fékir (25e) et N’Jie (86e). Un vrai coup d’arrêt pour l’OL, toujours sur le podium mais qui voit revenir son voisin à un petit point au classement.