Paris de nouveau champion, le fiasco de l’OM, la surprise niçoise, les clubs de Ligue 1 ont connu des fortunes diverses dans cet exercice 2015-2016. Retour sur les enseignements à tirer de la saison à travers nos tops et nos flops.
LES TOPS
Le Paris Saint-Germain toujours au sommet
Encore une fois, le PSG a écrasé la concurrence. Si on peut lui reprocher les limites de son parcours européen, sur le plan national il n’y a rien à dire. Cette équipe a collectionné les records tout au long de la saison : plus grand nombre de points (96), de victoires (30), plus grande différence de buts (+83) ou encore plus petit nombre de buts encaissés (19). Zlatan Ibrahimovic termine meilleur buteur du championnat avec 38 buts et Angel Di Maria meilleur passeur avec 18 passes décisives. Il y avait donc une classe d’écart entre le PSG et les autres clubs de Ligue 1. Une différence de niveau qui n’avait jamais été aussi forte depuis l’arrivée des Qataris et qui pourrait encore s’accentuer la saison prochaine.
Nice a illuminé la Ligue 1
C’est la bonne surprise de cette année. Emmené par Claud Puel, l’OGC Nice termine l’exercice 2015-2016 à la 4ème place. Une très bonne performance pour cette équipe jeune qui avait fait le paris de recruter Hatem Ben Arfa cet été. Avec un jeu porté vers l’avant et une volonté de produire du beau jeu, Nice montre que l’on peut associer résultat et manière dans notre championnat. Le club de la Côte d’Azur a pu compter sur ses hommes forts tels que Ben Arfa, Valère Germain ou Nampalys Mendy. Claude Puel n’a pas hésité à lancer dans le grand bain des jeunes joueurs qui ont su répondre présent à l’image du milieu de terrain Vincent Koziello. Désormais européen la saison prochaine, Nice doit gérer au mieux le mercato estival si elle veut poursuivre sa progression et pourquoi pas faire mieux que durant cet exercice 2015-2016.
Le Lyon s’est réveillé
Le 24 décembre dernier, Bruno Genesio est nommé à la tête de l’Olympique Lyonnais en remplacement de Hubert Fournier. Le club est alors englué à 9ème place du classement. Cinq mois plus tard, Lyon est deuxième et est qualifié directement pour la prochaine Ligue des Champions. Dans sa nouvelle antre du Parc OL, Genesio a su remobiliser son groupe pour pouvoir atteindre les objectifs du club. Avec des victoires de prestige contre le PSG (2-1, le 28 février) et Monaco (6-1, le 7 mai), l’équipe lyonnaise a montré qu’elle était de retour au premier plan. Il faut en plus rappeler que la club a longtemps été privé de son meilleur joueur Nabil Fékir blessé en début de saison. L’Olympique Lyonnais doit donc s’appuyer sur cette fin de saison réussie pour continuer à progresser et essayer de titiller l’ogre parisien la saison prochaine.
LES FLOPS
Une saison à oublier pour Marseille
Trois entraîneurs différents, seulement trois victoires à domicile cette saison, une lutte pour le maintien, il était temps que cette saison se termine pour les Olympiens. Après le départ retentissant de Marcelo Bielsa dès la première journée, l’arrivée de Michel n’a fait illusion que durant quelques matches. Une impression de gâchis pour une équipe de l’OM incapable de gagner un match dans son stade pendant sept mois. Seul le capitaine Steve Mandanda aura surnagé dans une équipe très souvent désorganisée et désolidarisée. L’arrivée de Lassana Diarra aura été l’une des rares éclaircies de la saison marseillaise. Officiellement en vente depuis le 13 avril, Marseille doit se remobiliser et retrouver une place à la hauteur de son statut dès la saison prochaine.
La saison sans saveur de Bordeaux
Dans son nouveau stade Matmut Atlantique, l’équipe des Girondins de Bordeaux se plaçait en outsider au début de cette saison. Très vite, l’engouement à laissé place à l’ennui et la déception. L’entraîneur bordelais, Willy Sagnol, n’aura jamais réussi faire passer son message à son groupe pour en tirer le meilleur. Bordeaux traverse cette saison comme un fantôme, dans le ventre mou du championnat et sans réelle ambition. Ajouté à cela des humiliations face à Nice (6-1) ou Lille (5-1), il n’en fallait pas plus pour les supporters bordelais qui ont déserté les travées de leur nouveau stade. Le remplacement de Willy Sagnol par Ulrich Ramé le 14 avril n’aura pas été suffisant pour sauver la saison bordelaise.
Troyes n’a fait que passer
Comme en 2012, l’équipe troyenne n’a pas fait illusion en Ligue 1. Reléguée officiellement dès la 32ème journée, elle n’a jamais réussi à se mettre à niveau. Avec une première victoire obtenue à la 22ème journée (nouveau record en Ligue 1) et 83 buts encaissés au total, Troyes n’avait pas les armes pour lutter. Malgré une volonté louable de proposer un jeu débridé vers l’attaque, il aura manqué à cette équipe l’assise défensive indispensable aux équipe de Ligue 1. Il faudra désormais de remobiliser en Ligue 2, sans son entraîneur emblématique Jean-Marc Furlan, pour espérer retrouver la première division française.
Clément Dubrul