Les confessions de Grenier

Dans une longue interview accordée à France Football de ce mardi 12 août, Clément Grenier (23 ans) s’est confié, revenant sur sa dernière saison marquée par les blessures. Le joueur de l’Olympique Lyonnais a aussi fait part de sa tristesse quant à son forfait au Mondial 2014. Décryptage.

Pendant plus de deux heures, le joueur de l’Olympique Lyonnais s’est livré, sans gênes, à France Football. L’objectif de cette interview était clair : revenir sur la saison 2013/2014 du joueur lyonnais, qui a connu bien des misères. Pendant six mois, l’international français a subi la dure loi des blessures. Victime d’une pubalgie, d’un staphylocoque et de douleurs abdominales, Clément Grenier a fini par dire non au Mondial brésilien. Bien plus qu’un échec, un rêve d’enfant qui s’effondre. Pour le natif d’Annonay, tout a commencé le 22 décembre dernier, face à Lorient (2-2), lorsqu’il ressent des douleurs au pubis et aux abdos. Pourtant, pendant plus de deux mois, Clément Grenier continue à jouer, malgré l’impression de ressentir des coups de poignard.

Là, la vie s’arrête

Malgré la douleur, le milieu de terrain lyonnais s’en va du côté de Clairefontaine dans l’espoir de jouer la rencontre amicale contre les Pays-Bas (2-0, 5 mars). Incapable de tenir à cloche-pied, Clément Grenier doit déclarer forfait. Par la suite, l’international français avoue avoir vécu les pires moments de sa vie, déclarant : Là, la vie s’arrête. Paralysé, je ne sentais plus mes jambes. J’ai douté, je me suis dit que le football, pour moi, c’était fini. L’Ardéchois devra attendre le 4 mai pour faire son retour sur les pelouses de Ligue 1 (2-4, face à Marseille) avant de se blesser à nouveau, le 5 juin dernier, alors en préparation avec les Bleus à Clairefontaine. Alors qu’il pensait avoir fait le plus dur, revenant d’une année de galère, finalement retenu dans la liste des 23 de Didier Deschamps le 16 mai dernier, le Lyonnais doit de nouveau dire stop. Dire non à la Coupe du monde. Dire non à son rêve de gosse comme il le dit si bien.

Ce jour-là, ce 5 juin 2014, Clément Grenier sent que son rêve s’envole : Là, à Clairefontaine, ce n’était pas ça (la douleur aux abdos et pubis), ce n’était pas une rechute, mais une déchirure de l’insertion de l’adducteur droit. Le lendemain, le 6 juin, après avoir passé des examens, son forfait est confirmé. Clément Grenier ne sera pas de l’aventure brésilienne, la tunique bleue sur les épaules. Il (Didier Deschamps) a été très, très humain. Il y avait beaucoup d’émotion dans son discours (…) Deschamps a été comme un père pour moi à ce moment-là.

Aujourd’hui, celui qui entame sa sixième saison sous le maillot lyonnais, commence petit à petit à voir le bout du tunnel avant d’ajouter : On va y arriver. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Jérémy LEVY