Alors que les travaux de rénovation du Stade Vélodrome sont sur le point d’être achevés, la ville de Marseille s’agite autour de la question du loyer. À peine terminée, la nouvelle enceinte phocéenne va déjà faire débat.
Hypnotisé des semaines durant par l’arrivée de Marcelo Bielsa à sa tête, l’Olympique de Marseille en aurait presque oublié sa mythique enceinte du Vélodrome, en travaux depuis plus de trois ans. Pas de doute, le nouvel écrin de la cité phocéenne sera flamboyant. Lancé en mars 2011, le chantier devrait prendre fin dans les jours à venir et dévoiler au grand public une magnifique arène de 67 500 places, fin prête pour les grands rendez-vous mais par-dessus tout pour l’Euro 2016. Reste que la rénovation de l’antre marseillais ne s’est pas lancée toute seule et que des questions extra-sportives commencent à être soulevées sur la Canebière.
Parmi les thèmes qui alimentent le débat, celui du loyer divise les camps. Alors que celui-ci s’élevait à 50 000 euros annuels durant les travaux, il devrait désormais grimper aux alentours de 8 millions d’euros réclamés par la Chambre régionale des comptes afin de compenser le coût du fameux partenariat public-privé, pas au goût de tout le monde dans la cité phocéenne. Une somme ahurissante pour le président marseillais Vincent Labrune, interrogé par La Provence : Je ne vois pas en quoi l’OM serait responsable du coût des travaux. Que l’OM paie un loyer en fonction des recettes, c’est tout à fait normal. Mais la moindre des choses est que l’augmentation du loyer soit indexée sur l’augmentation des recettes. Sinon, le club est mort.
L’enjeu reste donc celui des recettes que l’Olympique de Marseille réalisera sur les entrées au stade. Mais cette donnée est impossible à prévoir et Vincent Labrune le sait. Raison pour laquelle le patron de l’OM a pris les devants et envisage de rencontrer la mairie de la ville dans les prochaines heures. Mais Jean-Claude Gaudin campe sur ses positions et menace de lever l’exonération de la taxe spectacle, un impôt que le club marseillais ne paye exceptionnellement pas en regard de son histoire au sein de la ville. De son côté, Vincent Labrune n’en démord pas et ne compte pas céder devant l’importance de l’enjeu financier : L’OM n’est pas responsable du coût du partenariat public-privé. Sur le papier, nos positions sont aux antipodes, mais le bon sens finira par l’emporter. Pas sûr que le contribuable ait la même notion du bon sens.