Violemment attaqué par Marcelo Bielsa, Vincent Labrune est au plus mal à l’OM. En plus de son entraîneur, les joueurs, les supporters et certains salariés douteraient de leur président.
Officiellement toujours en vacances en Italie, Vincent Labrune n’a pas encore contre-attaqué. Volonté de calmer le jeu ? KO technique ? La réponse du président de l’OM se fait attendre après les violentes attaques de Marcelo Bielsa en conférence de presse jeudi dernier. Accusé de lui avoir menti par son entraîneur, Labrune devrait le rencontrer la semaine prochaine pour mettre les choses au clair, en espérant que le temps joue en sa faveur. Car comme l’explique l’Equipe, il est plus seul que jamais au sein du club phocéen.
S’il peut compter sur le soutien de ses fidèles (mais contestés) Luc Laboz, directeur de la communication, et Philippe Pérez, directeur général, l’ancien homme de confiance de Robert Louis-Dreyfus doit faire avec la défiance de beaucoup de monde. Certains salariés lui reprochent ainsi sa gestion du club. Avec sa bande, Labrune a joué à “Football Manager” mais en vrai, assène un collaborateur dans les colonnes du quotidien sportif. Il ne s’occupe que des transferts. Mais pour le reste, les autres aspects importants d’un club, le marketing, la gestion administrative, humaine, il n’y a rien, pas de coordination. Ce qu’on se demande, c’est à quoi va ressembler la prochaine bombe. On a passé l’été sans savoir où nous allions jouer avec l’histoire du stade. Et maintenant, il y a ce problème avec Bielsa, qui devait être le sauveur. Ce foutoir, c’est du jamais-vu.
L’actionnaire Margarita Louis-Drefyus ne serait pas encore intervenue car Labrune ne lui aurait pas demandé. Peut-être devrait-elle le faire, afin de consolider l’autorité de celui qui gère le club depuis 2011. Car les joueurs ne croient plus vraiment en lui. Plus aucun joueur n’accorde de valeur à sa parole, a confié l’un des membres de l’effectif de Marcelo Bielsa. La gestion du mercato, et notamment la création du loft qu’a intégré Benoît Cheyrou, cadre historique et respecté du vestiaire, a fait grincer des dents, et pas seulement Marcelo Bielsa. Pas de quoi faire grimper la cote de popularité de celui qui est surtout vu comme un Parisien dans les travées du Vélodrome, largement acquises à la cause d’El Loco. Un sondage lancé sur le site internet de la Provence, 75% des votants étaient derrière Bielsa, contre seulement 9% derrière Labrune, et 16% aucun des deux. Une autre claque pour le président olympien.