Dimanche, l’Olympique de Marseille a une nouvelle fois pris l’eau, dans son nouveau Vélodrome, face à Montpellier (0-2). Avec un seul point en deux rencontres pour cinq buts encaissés, l’OM de Marcelo Bielsa connaît bien des difficultés, surtout défensivement. Décryptage.
Face à Bastia (3-3), lors de la première journée de Ligue 1, le 3-3-3-1 olympien avait déjà semblé en grande difficulté. Dimanche, Marcelo Bielsa a insisté en alignant à nouveau son système à trois centraux pourtant encourageant lors des matchs amicaux. Avec Dja Djédjé et Mendy sur les ailes, l’Olympique de Marseille s’est rapidement montré dépassé et son trio central Romao-Nkoulou-Morel ne s’est pas montré plus réactif. Pourtant, pour le technicien argentin la disposition des joueurs sur le terrain n’a pas eu d’influence ajoutant : Les arrières centraux m’ont paru bien, les latéraux ont occupé leurs fonctions, c’est un problème de position. Un problème de position qui s’est manifesté dès le quart d’heure de jeu avec l’oubli total de Mounier, parti seul dans le dos de Dja Djédjé, pour l’ouverture du score montpelliéraine (0-1, 19e). Imbula, complétement esseulé à la récupération, n’aura rien pu faire pour empêcher le navire marseillais de couler.
Une partie de l’équipe pas au niveau
Et ce n’est pas le repositionnement de Romao en sentinelle qui l’aura aidé. Du 3-3-3-1 au 4-2-3-1 avec Nkoulou-Morel en défense centrale toujours (35e), le système de jeu de l’OM n’a pas semblé s’adapter. Si le premier a connu beaucoup trop d’imprécisions techniques dans les zones dangereuses pour rassurer la charnière de l’OM, le second aura su tirer son épingle du jeu : plus propre dans ses interventions ainsi que dans la première relance. Insuffisant. Malgré la difficulté des joueurs à s’adapter en cours de jeu aux changements de systèmes, El Loco n’abdique pas et repositionnait Romao côté droit, Dja Djédjé laissant place à Batshuayi (63e). Peut-être que lorsqu’on a replacé Romao côté droit, on a cru qu’il y avait un problème mais c’est parce qu’il y avait beaucoup d’espace à couvrir. Imbula n’a pas eu de problèmes de positon, au contraire a poursuivi le nouvel entraîneur de l’Olympique de Marseille. Dans son 4-1-3-2, le club phocéen ne paraît pas plus à l’aise et se montrait une fois de plus dépassé lors du deuxième but du MHSC (0-2, 69e).
Mais que ce soit à trois centraux ou deux, un milieu récupérateur ou deux, l’OM semble, dans tous les cas de figure, en retard sur ses adversaires. Pourtant, le coach olympien ne veut rien entendre : L’adaptation aux nouvelles méthodes et au style de jeu me paraissait conquise au départ. Après deux matches on a pris un point sur six, les médias expliquent donc que les joueurs ne se sentent pas à l’aise avec la nouvelle méthode, mais il n’y a aucune nouveauté, quand il n’y a pas de résultat, on prétend que les joueurs ne sont pas à l’aise avec la méthode. L’Argentin ne devrait pas changer ses idées d’aussitôt : Entre le match de Bastia et celui d’aujourd’hui (dimanche), il y a une progression. Je n’ignore pas que tous les changements doivent s’accompagner de résultats pour essayer d’aller plus loin avant de finir en beauté, ajoutant : Il y a une partie de l’équipe qui n’est pas parvenue à jouer à son niveau ce soir. Les joueurs sont prévenus.
Jérémy LEVY