Pris en grippe par une frange des supporters, Grégoire Puel devrait quitter Nice et son entraîneur de père cet hiver. Une nouvelle étape à venir dans la carrière déjà difficile du joueur de 22 ans.
Dans le football, il n’est jamais facile de débarquer avec l’étiquette fils de. Encore moins quand on est sous les ordres de son entraîneur de père et qu’on n’est pas au niveau espéré. Grégoire Puel est en train d’en faire l’amère expérience. A 22 ans, le joueur avait déjà eu la confirmation que rien ne lui serait épargné en tant que fils de Claude Puel à Lille et surtout à Lyon, où son père dirigeait l’équipe première quand lui bataillait pour se faire une place chez les jeunes. Poussé vers la sortie à chaque fois dans ses précédents clubs, Puel Junior a une fois encore profité d’un coup de pouce paternel pour rebondir à Nice, club avec lequel il a disputé 57 matches de Ligue 1 depuis 2012, la plupart comme latéral droit après avoir été formé comme un attaquant. Club qu’il devrait sûrement quitter cet hiver sous la pression populaire à en croire l’Equipe.
Car chez les Aiglons, les supporters n’en peuvent plus de celui qu’ils voient comme un pistonné. Je sais que quand je rate un geste ou une passe, ça se voit plus que les autres, confiait récemment le principal intéressé dans Nice-Matin. C’est humain, je peux comprendre les réactions des gens. Les réactions ? La plupart du temps, des sifflets à l’annonce de son nom, des insultes et des critiques, malgré son superbe but face à Lyon, son premier en Ligue 1, le 1er novembre dernier. Si son père est monté au créneau pour le défendre en début de saison, la situation est devenue invivable. Il faut trouver une solution car c’est un sujet qui cristallise uniquement des choses négatives, a ainsi annoncé le président Jean-Pierre Rivère, toujours dans Nice-Matin. J’ai demandé à Claude qu’on trouve une solution ensemble rapidement. Cela permettrait d’aplanir les choses et à Grégoire de vivre sa vie de footballeur différemment.
La suite de la carrière de Grégoire Puel, dont les prestations mitigées ne l’ont pas aidé à se faire accepter par les fans niçois, devrait donc s’écrire loin de la Côte d’Azur. Après avoir multiplié les essais sans succès avant de rebondir à Nice, le latéral droit regarderait vers l’étranger, où son nom n’est pas associé à celui de son père et où il pourrait enfin se faire un prénom. La Belgique ou la Suisse sont avancées comme des possibles destinations pour un joueur qui n’a rien demandé. Reste à espérer que Paulin, son frère cadet de 16 ans lancé en L1 par leur père cette saison, ne connaîtra pas le même destin compliqué…