Entre mauvaises performances sur le terrain et conflits d’intérêt dans les hautes sphères du club, le Paris SG version qatari est en train de traverser une période difficile.
Depuis plusieurs saisons, la crise de novembre n’existait plus au Paris SG. Cette année le PSG semble reprendre ses mauvaises habitudes avec une mini-crise en ce début du mois de décembre consécutive à l’enchaînement de deux couacs : une cinglante défaite contre Montpellier le week-end dernier (0-3) et un match nul contre Ludogorets (2-2) en Ligue des champions qui lui coûte la première place du groupe. Des résultats surprenants qui viennent s’ajouter à des prestations moins assurées depuis le début de la saison. Clairement, le PSG ne s’est pas remis du départ de Zlatan Ibrahimovic cet été. En même temps qu’une tête de gondole, il lui manque un leader dans le vestiaire.
C’est au plus haut niveau que les tensions seraient les plus importantes selon L’Equipe. Le quotidien sportif n’hésite d’ailleurs pas à titrer La zizanie pour résumer la situation. La direction est coupée en deux. D’un côté, le pouvoir opérationnel se trouve entre les mains du directeur général Jean-Claude Blanc. De l’autre, la garde rapprochée du président Nasser Al-Khelaïfi se montre particulièrement pointilleuse et épie l’autre entité. L’Equipe nous apprend que les relations se sont tendues depuis que cette seconde entité a pris de l’ampleur. En interne, le clan d’Al-Khelaïfi est qualifié de direction parallèle. Certains dirigeants en ont perdu certaines prérogatives, comme Jean-Claude Blanc ou le directeur sportif Olivier Létang qui s’est senti désavoué lors de l’arrivée de Patrick Kluivert comme directeur du football. Les salariés assistent à cette lutte pour le pouvoir qui semble épuiser les équipes. Selon le quotidien, entre vingt et trente salariés auraient ainsi demandé une rupture conventionnelle, d’autres ont tout simplement démissionné ou sont victimes de burn-out. Sur le terrain, comme en coulisse, le PSG aurait sans doute besoin de gagner en sérénité pour repartir de l’avant.