Avant l’annonce de l’arrivée de Marcelo Bielsa à l’OM, plusieurs observateurs avaient donné leur avis sur le technicien argentin. Florilège.
Christophe Dugarry, le sceptique
Si les gars disent qu’ils adhèrent et que derrière ils ne font pas le job, alors ça ne marchera pas! Il a intérêt à faire venir beaucoup de joueurs étrangers, car j’ai beaucoup de mal à croire que les Français sont capables de se plier à une telle discipline. (sur RMC)
Pape Diouf, celui qui attend de voir
Je n’ai jamais pensé qu’un entraineur pouvait être un tarzan ou un Dartagnan, mais sa venue est sûrement une bonne chose, cela va doter l’Olympique de Marseille d’un entraîneur, d’un vrai. Mais ce sont d’abord les joueurs qui font les résultats. Si l’on me disait qu’à la place de Bielsa l’OM recrute Messi ou Ronaldo, je vous dirais que c’est plus payant mais bon je ne veux pas faire de procès d’intention… (sur RTL)
Lucho, le révolutionnaire
Je pense qu’il peut s’adapter à l’OM car il a beaucoup de passion pour ce qu’il fait. Il exige le maximum de chaque joueur. A chaque entraînement il prépare tous les petits détails. C’est pour ça que tous les gens qui parlent de lui le font en bien. Si son arrivée sera une révolution ? J’espère, pas seulement pour l’OM mais pour le football français c’est aussi un grand moment de pouvoir travailler avec un entraîneur comme ça. (sur RMC)
Omar Da Fonseca, l’enthousiaste
Il préconise un football avec de l’ambition, de la générosité, du mouvement. Pour lui, c’est très clair : ce n’est pas parce qu’un arrière latéral se retrouve dans une position d’avant-centre ou d’ailier qu’il ne doit pas savoir dribbler ou centrer (…) I>Ce n’est pas quelqu’un qui va vendre de la fumée. Il a des concepts, des références, il donne des explications. Parfois, il fait des phrases un peu bizarres, mais je l’aime beaucoup. Quand il parle, on dirait qu’il est électrique, il s’applique, mais il va vite. Il donne l’impression de tout faire différemment des autres. En match, c’est un gueulard, un mec qui fait les cent pas. À l’entraînement, il hurle, je ne sais pas comment il va faire pour le français. Il faut qu’il apprenne un peu la langue, parce que, parfois, il lance de ces phrases ! (dans la Provence)
Sonny Anderson, le pourquoi pas
Ces dernières saisons, on a vu la réussite d’entraîneurs comme Didier Deschamps et Éric Gerets. À l’OM, il faut un entraîneur à fort caractère, notamment vis-à-vis des joueurs. Il doit être le patron de l’équipe, être capable d’imposer ses choix. Bielsa ? Pourquoi pas. Son profil correspond parfaitement aux besoins de l’OM ! (dans la Provence)
José Anigo, le convaincu
D’abord, je ne le connais pas et je me permettrai pas de l’appeler ainsi. C’est l’entraîneur qu’il faut pour l’OM. Le regard de l’extérieur sur l’OM n’est celui de l’intérieur, les gens qui y travaillent ne sont pas fous et pour venir à l’OM pas besoin d’être fou, il faut être un professionnel qui a envie de réussir. En Amérique du Sud, c’est parfois plus animé que chez nous. (en conférence de presse)
Aymeric Laporte, le connaisseur
C’est un perfectionniste. Les joueurs de côté par exemple, vont faire 200 centres lors d’un entrainement. Et si ça ne va pas, on recommence jusqu’à ce que tout soit bien. Pour les attaquants, c’est la même chose pour travailler la finition, raconte Laporte. J’ai beaucoup progressé avec lui. Il est assez dur, mais c’est sa façon d’entrainer, c’est une bonne méthode. Il faut être fort pour s’entrainer avec lui. Les séances sont assez répétitives, assez mécaniques. Il adore la vidéo, à chaque entrainement il y a des ordinateurs pour nous montrer ce qu’il faut faire. (sur RMC)
Bixente Lizarazu, le séduit
Bielsa a laissé une bonne image à l’Athletic Bilbao. Bielsa pratique un football total, fait d’attaque-défense mais cela a une contrepartie avec les joueurs. Avec Fernando Llorente, si mes souvenirs sont bons, ils s’étaient même un peu chauffés et du coup, Bielsa l’avait laissé sur le banc jusqu’à la fin de la saison avant de l’obliger à quitter Bilbao pour la Juve. (sur TF1)
Osvaldo Piazza, l’inquiet
À Marseille, Bielsa va sans doute connaître des problèmes d’adaptation avec des joueurs pas habitués à ses méthodes, à son intransigeance. Lui, il exige une concentration, une application de tous les instants. Et il est partisan d’un système à trois défenseurs, où, en fait, l’un des milieux latéraux vient toujours couvrir en position défensive. Et puis, il a été le premier à exiger un tel pressing des attaquant. (dans la Provence)