José Anigo s’est confié sur sa nouvelle vie au Maroc, s’attribuant une partie de la réussite actuelle de l’OM, tout en assurant qu’il n’avait pas l’intention de revenir à Marseille.
José Anigo va bien, merci pour lui. Surtout maintenant, loin de Marseille. Même s’il est parti au Maroc pour scruter le continent africain pour l’OM, celui qui est toujours dans l’organigramme du club phocéen n’en reste pas moins un observateur attentif de la L1 et de son club de toujours. Interrogé par l’Equipe, il s’est montré confiant quant à la capacité de l’OM à titiller le PSG. Je trouve Paris moins conquérant que l’an dernier. La force de l’un est passée chez l’autre. Je sais aussi que si l’OM est toujours bien placé en mars, il y a cette capacité à Marseille pour lancer le sprint, grâce à l’ambiance autour du club. Ça peut porter l’équipe jusqu’au bout…, explique Anigo, qui a participé à créer l’effectif actuel.
Ça nous appartient aussi un peu, à Vincent et moi
C’est l’équipe qui a été bâtie la saison dernière et elle marche. Pourquoi ? Comment ? On ne sait pas. Peut-être parce qu’il y a un super entraîneur. Peut-être parce que, autour du club, le calme et la sérénité sont revenus, tente-t-il d’analyser, assurant ne pas en vouloir à des joueurs qui n’avaient pas brillé sous ses ordres lors de la deuxième partie de la saison dernière : Celui qui devrait leur en vouloir, c’est Elie Baup. Ça lui a coûté sa tête. Moi, personnellement, j’ai fait une pige de quelques mois. Ça a été compliqué sur la fin mais pas vraiment avec les joueurs. Avec eux, on ne sait jamais pourquoi l’alchimie prend ou ne prend pas. Du coup, l’ancien directeur sportif n’a aucune raison d’être jaloux de la réussite actuelle de Marcelo Bielsa. Ça nous appartient aussi un peu, à Vincent (Labrune) et moi. Bielsa, Un technicien qu’il a contribué à faire venir au Vélodrome.
C’est un entraîneur étranger qu’il faut pour Marseille, même dans le futur. Les joueurs acceptent plus d’un étranger que d’un Français. C’est un constat, assure Anigo, qui ne s’imagine jamais revenir dans ville natale. Je sais que beaucoup de gens pensent que je pourrais revenir à l’OM. Mais j’en ai la certitude : je ne reviendrai jamais travailler à Marseille. Déjà revenir en France, j’aurais du mal… A Marseille, je ne veux plus jamais entraîner ni être directeur sportif. Il se laisse toutefois une porte ouverte après son expérience marocaine : Après, en France, on ne sait jamais… Avis aux intéressés.