En 2010, juste après France – Mexique, William Gallas avait lancé un doigt d’honneur au journaliste de TF1, David Astorga, qui avait pour mission de recueillir les réactions des joueurs en bord terrain.
Aujourd’hui, l’ancien journaliste de TF1 n’a pas encore digéré cette séquence et ne veut plus entendre parler de cette équipe de France. « J’ai eu un ras-le-bol de l’équipe de France ! Avant la Coupe du monde 2010, j’avais dit à TF1 : « Je n’ai pas envie d’être avec eux ! » Mais en parallèle, je m’entraînais pour commenter, mon rêve, et je voulais quand même aller en Afrique du Sud. La condition était de continuer à interviewer les Bleus… pas le choix. Mais en rentrant du Mondial, j’ai dit à la direction des sports : « J’arrête les Bleus, j’en ai marre de ce cirque qui dure depuis quatre ans ». Avec Raymond (Domenech), c’était devenu invivable, il ne répondait pas aux questions, je l’emmenais à gauche, il allait à droite. Mais il y avait aussi les joueurs. On se fréquentait depuis trop longtemps, ils se permettaient des choses… avec en point d’orgue le doigt d’honneur de William, grotesque, comme lui. Les Bleus m’avaient dégoûté », a indiqué l’ancien homme de terrain de TF1 dans L’Equipe.
Avant de revenir sur sa proximité avec les joueurs de l’équipe de France, il ne regrette pas. « Non parce qu’elle m’a aussi servi à mes débuts, a-t-il affirmé dans le quotidien sportif. On savait que j’étais proche de Lilian, Patrick (Vieira), Claude (Makelele)… Mais elle était à double tranchant. Il y a eu plein d’épisodes, comme ce Téléfoot à la suite du stage des Bleus à Tignes avant le Mondial 2006. Mon sujet passe et j’explique qu’ils n’ont pas signé d’autographes en descendant du glacier, du factuel. Raymond s’énerve en plateau et dans l’après-midi, tous les joueurs m’appellent et me pourrissent : « Tu nous as attaqués ! » Ce qui me dérangeait, c’est qu’ils savaient tous qu’il y avait eu plein de fois où on avait des petites choses sur eux et qu’on n’avait pas cherché à faire de bruit. On a souvent laissé passer… On a aussi aidé certains en les présentant sous un autre angle quand ils étaient dans la tempête. Beaucoup ont eu la mémoire courte et quand je suis parti, je me suis dit : « Ils ne vont pas me manquer… » Ils ne m’avaient pas dégoûté du métier, mais dégoûté de le faire avec eux. »