C’est une annonce qui résonne fort dans l’Artois, presque comme un soir de derby. Le Racing Club de Lens est désormais propriétaire du stade Bollaert-Delelis.
Jusqu’ici simple locataire via un bail emphytéotique courant jusqu’en 2052, le club lensois a trouvé un accord avec la Ville pour acquérir définitivement l’enceinte de 38 000 places. Une information officialisée ce dimanche, jour de match, avec un communiqué évoquant une « maîtrise totale de ses infrastructures » pour accompagner le développement du club. En coulisses, la situation devenait bancale. Le RCL assumait déjà l’ensemble des coûts liés au stade, sans pouvoir investir librement sur son propre outil. D’après le club, ce verrou sautait enfin, après des mois de discussions discrètes mais constantes.
Un tournant symbolique et économique
Joseph Oughourlian n’a pas caché son émotion au moment de l’annoncer. « L’acquisition du Stade Bollaert-Delelis est un moment important, historique et en même temps très naturel pour le Racing Club de Lens », a confié le président lensois, selon le communiqué officiel. Il a insisté sur la logique économique du dossier, rappelant que le club « avait du mal à se projeter sur d’autres investissements sur l’enceinte sans avoir cet outil en mains propres ». Le timing n’a rien d’anodin. L’annonce est tombée lors d’un jour de match célébrant la Sainte-Barbe, une date chargée de sens dans la région. Bollaert, déjà maison du peuple lensois, devient aussi un actif stratégique. Une page se tourne, sans fanfare inutile, mais avec du solide derrière.

