Gervais Martel s’est une fois de plus montré rassurant : même si Hafiz Mammadov ne passe pas à la caisse, l’état d’Azerbaïdjan le fera à sa place pour éviter au RC Lens de sombrer financièrement. Pas de quoi rassurer toutefois sur l’avenir du club et de son actionnaire majoritaire.
L’information de Canal+, révélée lors de l’émission Enquêtes de foot, avait fait l’effet d’une bombe. Empêtré dans des problèmes financiers, Hazif Mammadov refuserait de verser un centime de plus au RC Lens. Un cauchemar pour les supporters et le club nordiste, toujours dans l’attente des 4 millions d’euros promis devant le CNOSF afin de lui permettre d’enfin recruter. Alors Gervais Martel est une fois encore monté au créneau. Dans l’Equipe, le président du RCL se veut rassurant. Nous avons une garantie bancaire ‘de première demande’ de la Bank of Azerbaïdjan, dont Hafiz Mammadov n’est plus actionnaire, avance-t-il.
C’est-à-dire qu’en cas de défaut de paiement, les fonds seront versés dans les cinq jours, comme le veulent les règles internationales, non pas par l’actionnaire majoritaire, mais tout simplement pas l’Etat azerbaïdjanais. Une garantie solide qui assure (logiquement) au club artésien de récupérer les 4 millions d’euros, mais surtout les 14 autres à verser d’ici la fin de la saison pour continuer à exister. Pas de quoi totalement rassurer sur les problèmes rencontrés par Mammadov. Je n’entre pas dans le détail. Je n’en sais pas plus que vous. C’est un problème interne, géopolitique et personnel, tempère Martel à ce sujet, rappelant que l’homme d’affaires azerbaïdjanais a versé 20 M€ au club il y a un an : Sans lui il n’y aurait plus de RC Lens, car le club aurait déposé le bilan. Il est toutefois conscient que la confiance ne reviendra qu’avec des actes, balayant au passage la théorie du complot soulevée par certains observateurs.
Si Hafiz Mammadov voulait me virer, ça lui prendrait une minute. Tout le monde sait que le RC Lens est une fenêtre médiatique extraordinaire dans le département et la région. Cela ne justifie pas que l’on parle de complot, ajoute Martel, précisant que la complicité avec l’actionnaire majoritaire est toujours là : Il connaît un problème ponctuel. Je suis là pour assumer. C’est très pénible sur le plan sportif. Mais la situation est beaucoup moins préoccupante à moyen terme sur le plan financier. Un discours rassurant d’un président qui a déjà affirmé à plusieurs reprises que l’argent promis serait versé. Ce qui n’est toujours pas le cas pour l’instant…