Santos joue sa survie. À quatre journées de la fin, le club historique de Pelé et Neymar n’a qu’un mince point d’avance sur la zone rouge. Une relégation en Série B serait un drame sportif… mais aussi économique : l’institution est étranglée par une dette colossale, annoncée autour de 150 millions d’euros, et n’aurait pas les moyens d’encaisser un nouveau choc.
Le retour de Neymar, censé galvaniser une équipe en difficulté, n’a pas eu l’effet escompté. Souvent blessé, parfois hors de forme, l’ancien Parisien n’a pas convaincu davantage en sélection. Son avenir, alors qu’il arrive au terme de son contrat, semble intimement lié au destin de son club formateur. Le nul contre Mirassol n’a rassuré ni sur son état physique, ni sur la capacité du Peixe à éviter la catastrophe.
Face à l’urgence, Santos s’apprête à tourner une page majeure de son histoire : l’abandon du modèle des socios. Pour attirer des investisseurs capables d’injecter massivement des fonds, le club prépare la vente de 90 % de son capital, un actif estimé à 346 millions d’euros. Et les prétendants se bousculent : BlueCo (propriétaire de Chelsea et Strasbourg), QSI (PSG) et le PIF saoudien (Newcastle) sont sur les rangs. Un nom surprend encore davantage : Neymar lui-même, via sa société NR Sports, envisagerait un rôle dans le projet. Mais la direction prévient : aucune faveur ne sera accordée. Le futur de Santos se joue désormais dans les bureaux autant que sur la pelouse — et le compte à rebours est lancé.
