Samir Nasri tacle Mbappé : « À 26 ans, il faut apprendre à vivre seul »

Samir Nasri n’a pas mâché ses mots à l’égard de Kylian Mbappé. Invité du Late Football Club sur Canal+, l’ancien international français a pointé du doigt ce qu’il considère comme un manque d’autonomie inquiétant chez la star du Real Madrid.

Ces critiques interviennent après les révélations de Fayza Lamari, mère de Mbappé, dans un entretien à L’Équipe. Elle y confiait que son fils n’avait appris à utiliser une carte bancaire qu’à 22 ans… et qu’il n’a toujours pas passé son permis de conduire, notamment pour des raisons de sécurité.

Une situation qui a fait bondir Nasri :

« Ce que sa mère a dit m’a surpris. À 22 ans, ne pas savoir utiliser une carte bancaire, monter dans la Clio d’un ami… Quant au permis, star ou pas, on peut très bien le passer », a-t-il lancé.

« On doit se confronter à la vie »

Nasri a rappelé sa propre expérience : professionnel dès 17 ans à l’Olympique de Marseille, il estime que la vie quotidienne fait partie intégrante de la maturité d’un joueur.

« Nous étions pros très jeunes, mais cela ne m’empêchait pas de sortir, de rencontrer des gens, de vivre. Oui, on nous demande des photos, mais il faut se confronter à la vie. Mbappé a besoin d’indépendance. »

L’indépendance comme symbole de maturité

Pour l’ancien milieu offensif, ne pas avoir le permis à 26 ans traduit une dépendance excessive :

« Ne pas conduire à cet âge, ce n’est pas normal. Le permis, c’est la liberté : pouvoir aller où l’on veut, quand on veut, sans rendre de comptes à personne. »

Nasri souligne également que cette absence d’autonomie empiète jusque dans la vie privée du capitaine des Bleus :

« Même dans son intimité, il dépend des autres. Quand il veut sortir, il doit appeler un chauffeur. »

S’il reconnaît que le statut d’icône mondiale impose certaines contraintes, l’ancien joueur de Manchester City estime qu’il est temps pour Mbappé de franchir un cap personnel :

« Des stars encore plus grandes que lui ont conduit, ont exploré, ont vécu normalement. Lui aussi doit s’y confronter. »