Laurent Nicollin a apporté un constat alarmant sur la situation économique actuelle du football français après le refus de payement de Mediapro.
Montpellier est sûrement l’un des clubs les mieux gérés de Ligue 1. Alors qu’il a repris l’héritage familial en 2017, Laurent Nicollin suit la même lignée que son paternel. Il permet ainsi au MHSC d’être l’un de meilleurs clubs de l’élite en terme de fonds propres. Mais si dans sa maison tout va bien, le dirigeant a eu un discourt alarmant concernant Mediapro-LFP. Il évoque même des dommages graves pour certaines écuries de Ligue 1.
« C’est le nerf de la guerre. Si demain il n’y a pas de repreneur et pas d’argent qui entre, ça sera très, très lourd. Là, on comptera les morts. J’ai la chance d’avoir onze ans de Ligue 1 derrière moi donc j’ai des fonds propres – je suis le troisième ou quatrième club en fonds propres –, mais malheureusement, ils vont disparaître en un claquement de doigts. Ça fait des années et des années de gestion sereine qui vont s’effacer d’un coup parce que du jour au lendemain, on n’a plus rien… Après, je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières non plus parce qu’il y a des gens qui sont plus en difficulté et souffrent également du virus tous les jours, mais c’est une situation qui est très compliquée. »
À en croire Laurent Nicollin, l’après-Mediapro risque d’être compliqué. Et certaines écuries vont devoir vendre pour ne pas se retrouver en crise. « Certains clubs peuvent faire faillite. Et, de toute façon, il va y avoir une fuite des joueurs. Ça va automatiquement affaiblir notre championnat qui, pour certains, n’était déjà pas un des meilleurs. Après, ça peut permettre aussi à certains clubs de partir sur de nouvelles bases et de baisser une masse salariale qui parfois part un peu dans tous les sens. Moi également, à mon niveau peut-être même si j’ai le 12e budget de L1 et ne me sens donc pas concerné par certains dérapages de salaires. Mais il va falloir réfléchir de nouveau à un fonctionnement, à un budget et peut-être avoir une équipe moins compétitive pour avoir des salaires plus bas. »