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« Le bélier ne joue pas avec le scorpion » : Philippe Mexès règle ses comptes avec Raymond Domenech

Philippe Mexès - Icon Sport

Philippe Mexès n’a jamais vraiment digéré sa relation tendue avec Raymond Domenech.

Invité de l’émission Kampo sur YouTube, animée par Smaïl Bouabdellah, l’ancien défenseur tricolore s’est confié sans filtre sur ses années passées sous les ordres de l’ex-sélectionneur des Bleus. « Je ne pouvais pas voir le sélectionneur, dès les Espoirs. Je ne l’ai jamais aimé », a-t-il déclaré. Il est également revenu sur les méthodes jugées particulières de Domenech, accusé de composer ses équipes selon les signes astrologiques : « Le bélier ne joue pas avec le scorpion, le scorpion ne joue pas avec le taureau… Je pense qu’il y croit, c’est bizarre. Après, il a ses têtes et j’ai l’impression qu’il me prenait pour me prendre. »

Malgré les tensions, Mexès admet que Domenech lui a offert sa chance à plusieurs reprises. L’ancien joueur de l’AJ Auxerre se remémore notamment une soirée difficile contre l’Autriche en 2008, lors des éliminatoires du Mondial 2010, au cours de laquelle il a inscrit un but contre son camp et provoqué un penalty. « Le lendemain, je dois aller dans la salle de presse, on aurait dit que j’avais tué quelqu’un », raconte-t-il. Éreinté par la pression, il avoue qu’il lui arrivait parfois de simuler des blessures pour éviter les convocations. Concernant la Coupe du monde 2006, son éviction tardive ne lui a pas causé de peine : « Cela doit te traumatiser, mais moi, j’étais content. Il y avait meilleur que moi. Je ne le sentais pas. »

Non sélectionné pour l’Euro 2008 ni pour la Coupe du monde 2010, Philippe Mexès retrouvera toutefois sa place en équipe de France lorsque Laurent Blanc prendra les commandes après le fiasco de Knysna. Le nouveau sélectionneur lui confiera même le brassard de capitaine pour le premier match de l’ère post-crise, marqué par l’absence des grévistes. Devenu titulaire, Mexès participera ensuite à l’Euro 2012, où les Bleus seront éliminés en quarts de finale par l’Espagne. Une revanche symbolique pour un joueur talentueux, souvent incompris, mais resté sincère et lucide sur son parcours en Bleu.

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