Ancien adjoint de Thierry Henry à Monaco, João Tralhão, a accordé une interview à RMC Sport. L’ancien bras droit du technicien français a évoqué son passage sous ses ordres.
« Personne ne peut mieux parler de ce que Thierry ressent que Thierry lui-même. Ce n’est donc que mon interprétation. Thierry avait une relation émotionnelle avec Monaco, qui était son club formateur, celui où il a débuté comme joueur professionnel. Thierry est l’un des plus forts symboles du football français. On attendait de lui en tant qu’entraîneur ce qu’on lui avait demandé en tant que joueur. Mais la vie d’entraîneur n’est pas celle de joueur. Je ne défends pas Thierry, parce qu’il n’en n’a pas besoin mais, à plusieurs reprises, j’ai trouvé qu’on ne différenciait pas le joueur qu’il avait été, de l’entraîneur qu’il était devenu. On a manqué de tolérance parfois, à son encontre. La pression des médias existe partout mais la critique a parfois été excessive. Pour avoir été près de lui à ces moments-là, je l’ai toujours trouvé très conscient de la mission qui était la sienne, du travail qu’il réalisait », a indiqué João Tralhão sur RMC Sport.
Avant de poursuivre : « Rien de ça. Tout a été très intense. Je vivais ASM 24 heures par jour. C’est le moment de ma vie où j’ai le moins dormi. Nous débarquions en cours de route et on avait beaucoup à faire en peu de temps. On donnait tout, tout le temps. Même si les résultats n’ont pas été ceux qu’on espérait, on a essayé de poser des bases. Bien sûr qu’on on est parti frustré, parce qu’on est parti plus tôt que ce qu’on espérait, mais avec le sentiment d’avoir tout donné pour le club. Ce que je garde de mieux de Monaco, ce sont les gens du club, les joueurs. J’ai encore des contacts avec beaucoup de joueurs de cette équipe. Je garde une profonde affection envers ce club et les personnes qui le composent. Je garderai toujours ce lien émotionnel avec l’AS Monaco. J’ai appris à l’aimer en peu de temps. »