L’Olympique Lyonnais est très critiqué ce matin après les incroyables confidences de son ancienne joueuse islandaise Sara Björk Gunnarsdottir dans une tribune diffusée sur la plateforme The Players’ tribune. Le club rhodanien s’est défendu dans un communiqué.
Doté du plus grand palmarès du football européen, l’OL jouit d’une réputation prestigieuse et se place comme l’équipe dans laquelle il faut jouer, à l’image du Real Madrid chez les hommes. Cependant, les révélations fracassantes de Sara Björk Gunnarsdottir risquent d’entacher cette image de prestige du club rhodanien. Dans une tribune de la plateforme The Player’s Tribune, la joueuse islandaise a évoqué le traitement infligé par l’OL lorsqu’elle était enceinte. Elle affirme que Lyon ne lui a pas payé l’intégralité de son salaire durant sa grossesse en 2021. L’OL ne lui aurait payé que 27000 euros sur les 109000 euros dus. En mai 2022, la chambre des litiges de la FIFA avait imposé à Lyon de verser les 82000 euros restants en y ajoutant des intérêts. Selon la FIFpro, syndicat mondial des joueurs, Lyon avait « la responsabilité de proposer un emploi alternatif » à sa joueuse.
Sous les feux des critiques, l’OL a tenu à réagir via un communiqué. Au sujet de la décision de la FIFA, le club rhodanien justifie sa position en révélant être en règle vis-à-vis de la loi française : « La Fifa nous reproche aujourd’hui de ne pas avoir proposé un autre travail à Sara Björk Gunnarsdottir durant son arrêt maladie puis son congé maternité alors qu’en parallèle la loi nous l’interdit en France et que la joueuse nous avait demandé expressément de pouvoir retourner vivre en Islande, ce que nous avons accepté » précise le communiqué. Face aux critiques de Bjork, qui accuse Vincent Ponsot et Jean-Michel Aulas d’avoir méprisé ses droits, l’OL tient une posture surprenante. En effet, le club invite son ancienne joueuse à l’aider afin de faire évoluer le droit français : « Nous sommes fiers d’avoir compté Sara Björk Gunnarsdottir dans l’effectif de l’Olympique lyonnais. Nos chemins se sont séparés pour des raisons purement sportives. Si elle souhaite nous aider aujourd’hui à faire évoluer davantage le droit français, nous serions heureux de pouvoir l’impliquer dans nos démarches aux côtés d’Amel Majri (qui est devenue en juillet 2022 la première internationale française en activité à avoir un enfant) pour permettre à toutes les athlètes de vivre pleinement leur grossesse ainsi que leur retour à la compétition. » Reste à savoir comment la joueuse réagira à ces propos.