Luis Rubiales, l’ancien président de la Fédération espagnole de football, a fait face ce vendredi pour la première fois au juge du tribunal de Madrid dans le cadre de l’affaire du baiser non consenti avec Jenni Hermoso, survenu après la victoire de l’Espagne en tant que championne du monde cet été. Alors que l’enquête est toujours en cours, le juge a rendu une décision interdisant à l’ancien dirigeant de s’approcher à moins de 200 mètres de la championne du monde.
Luis Rubiales était devant la justice en réponse à des accusations d' »agression sexuelle » déposées par Jenni Hermoso, provoquant ainsi une onde de choc dans le monde du football espagnol. Agé de 46 ans, Rubiales a répondu pour la première fois aux allégations devant le juge du tribunal madrilène de l’Audience nationale en charge de l’affaire, Francisco de Jorge. Pour rappel, après la victoire de l’équipe nationale espagnole lors de la Coupe du monde féminine le 20 août à Sydney, Rubiales avait embrassé Jennifer Hermoso, éclipsant ainsi le triomphe de la sélection espagnole.
Selon une source proche du parquet, Rubiales a nié les accusations lors de l’audience à huis clos, affirmant que le baiser était consenti, une version contestée par Jenni Hermoso, qui a porté plainte pour « agression sexuelle ». Il a également déclaré n’avoir exercé aucune pression sur la joueuse espagnole. Rubiales n’a fait aucune déclaration publique avant ni après l’audience.
Alors que l’enquête se poursuit, le magistrat en charge de l’affaire a déjà pris des mesures en interdisant à l’ancien dirigeant de s’approcher à moins de 200 mètres de la championne du monde (bien que le parquet ait demandé une distance de 500 mètres). De plus, le juge lui a interdit toute communication avec elle. Toutefois, Rubiales ne sera pas tenu de se présenter devant le tribunal à intervalles réguliers.
Suite à une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être qualifié d’agression sexuelle, une catégorie pénale regroupant toutes les formes de violence sexuelle. Selon une porte-parole du parquet, Rubiales, âgé de 46 ans, risque des sanctions allant d’une amende à quatre ans de prison.
La justice a également retenu une accusation de coercition, que Rubiales nie également. Selon le parquet, Jenni Hermoso a expliqué avoir subi une pression constante, tant de la part de M. Rubiales que de son entourage professionnel, pour justifier et approuver les faits.