La démission de Sepp Blatter ne stoppe pas la crise à la FIFA, mais elle permet à l’institution de respirer un peu mieux. Les réactions sont unanimes pour signaler combien la situation du président démissionnaire était intenable.
La démission de Sepp Blatter de la présidence de la FIFA, est une décision difficile, courageuse et c’est la bonne décision, a réagi dans un communiqué le président de l’UEFA, Michel Platini, qui avait appelé à voter pour son adversaire, le prince jordanien Ali. Le Français ne s’avance pas sur une éventuelle candidature de sa part.
Critiqué pour avoir voté en faveur du Suisse, Noël Le Graët a lui aussi estimé que c’était une bonne décision. Le président de la fédération française (FFF) a estimé sur RTL que la démission n’était pas plus mal et permettrait de repartir sur de bonnes bases. Oui, c’est une surprise parce que la semaine dernière il paraissait plutôt solide. c’est vrai que les réactions depuis, dans le monde entier, n’ont pas été très favorables à cette réélection, a déclaré M. Le Graët. Je suis un peu étonné mais finalement ça n’est pas plus mal, ça va permettre de repartir sur de bonnes bases avec des vrais candidats, a-t-il ajouté, alors que Sepp Blatter a annoncé qu’il ne se représenterait pas.
Très hostile à la présidence du Suisse, la Fédération anglaise de football (FA) estime que c’est une belle après-midi. C’est un excellente nouvelle, a assuré à la BBC le président de la FA Greg Dyke. Je pense que c’est excellent pour le monde du football. C’est le début de quelque chose de nouveau. La FIFA dans son ensemble a besoin de se restructurer. Il doit être question de transparence dans l’avenir, mais c’est un excellente nouvelle aujourd’hui.
La démission est absolument la bonne décision, a réagi Wolfgang Niersbach le président de la fédération allemande (DFB), regrettant que cette décision n’arrive pas plus tôt. Une décision qui n’a que trop tardé a continué Wolfgang Nierbasch. La FIFA a désespérément besoin d’un (nouveau) départ avec un nouvel homme à la barre, a ajouté le patron du foot allemand.
Cette démission surprise est une opportunité exceptionnelle –et immédiate– pour un changement positif au sein de la FIFA, selon le président de la fédération des Etats-Unis de football, Sunil Gulati. Je salue sa décision de mettre la FIFA et le sport que nous aimons avant tous les autres intérêts, a souligné Sunil Gulati, ajoutant que c’était là le premier de nombreux pas vers une réforme réelle et pertinente au sein de la FIFA.
Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a dit respecter la décision de Sepp Blatter, se félicitant des réformes nécessaires que le Suisse dit vouloir lancer d’ici à son départ.
Le Premier ministre français Manuel Valls a estimé que si la démission du président de la FIFA (…) permet de régénérer le football, ça sera une bonne chose. Le football a besoin de règles, a besoin de respect. Je crois qu’il y a un très grand traumatisme dans le monde du football, professionnel ou amateur. Ceux qui aiment le foot ont envie au fond d’une organisation qui privilégie les règles de respect, où l’argent ne domine pas tout, a poursuivi le Premier ministre.
Le ministre des Sports Patrick Kanner a salué une sage décision. Je prends acte de la démission de Joseph Blatter. Le monde du football a été fortement ébranlé ces derniers jours. C’est une sage décision qui permettra je l’espère à la Fifa de retrouver sa sérénité et de remettre enfin le football au coeur des priorités, a dit M. Kanner dans un communiqué. Ce changement de gouvernance est bienvenu et devra se traduire par plus de transparence, plus d’éthique, et bien sûr une bonne coopération avec la justice. Je souhaite que très vite une élection redonne à la FIFA les moyens de se reconcentrer sur ses missions essentielles au service du football, a-t-il ajouté
Sepp Blatter, 79 ans, en poste depuis 1998, a indiqué mardi qu’il convoquait un congrès extraordinaire d’ici mars 2016 au cours duquel son successeur sera élu.