Titulaires indiscutables en défense centrale, Raphaël Varane et Mamadou Sakho ont passé une soirée plutôt tranquille face au Honduras (3-0). Mais la donne devrait être différente ce vendredi contre la Suisse, qui a des atouts offensifs en mesure d’inquiéter l’arrière-garde des Bleus.
Pour l’heure, la défense de l’équipe de France n’a pas de quoi s’inquiéter. Un petit but encaissé lors des trois matchs de préparation et une cage inviolée pour l’entrée en lice face au Honduras (3-0), c’est du bon travail pour l’arrière-garde des Bleus dirigée par le flegmatique Raphaël Varane et le guerrier Mamadou Sakho. Mais cette sérénité devrait être mise à rude épreuve contre la Suisse vendredi (21h). La tête de série du groupe E n’est certainement pas la formation la plus impressionnante offensivement mais elle aura des atouts à faire valoir, ce dont le joueur du Real et celui de Liverpool devront se méfier.
À première vue, la Nati n’est pas l’équipe la plus portée vers l’avant de ce Mondial. Du haut de ses 17 buts en dix rencontres d’éliminatoires, la Suisse n’a pas de quoi faire peur aux patrons de la défense Varane et Sakho, auteurs d’une préparation sérieuse et d’un match impeccable face au Honduras. Les deux partenaires ont montré bien plus que leur talent lors des derniers rendez-vous de l’équipe de France : ils ont prouvé que leur association était parfaite et qu’ils représentaient le tandem idéal pour protéger les cages des troupes de Didier Deschamps.
La pleine confiance de Deschamps
Le sélectionneur français ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur ses derniers remparts, respectivement considérés comme jeune mais expérimenté et comme leader naturel, en référence au brassard qu’il avait légué à Mamadou Sakho pour affronter la Norvège (4-0) lors du premier match de préparation à la Coupe du monde. Depuis, Raphaël Varane est revenu de Lisbonne où il a gagné la Ligue des champions avec le Real Madrid et a repris la place qui semble lui être promise pour de nombreuses années. Celle d’un titulaire en puissance, calme, impassible et imperméable à la pression. En témoigne sa première sélection hors du territoire français face au Honduras, où le natif de Lille n’a jamais bronché et a été excellent dans les duels comme dans la relance. Même constat pour Mamadou Sakho, à qui l’on reproche parfois de se précipiter et qui n’a pas été mis une seule fois en difficulté dimanche dernier.
Mais l’adversité n’était pas au rendez-vous et la Suisse sera une autre paire de manches. Avec des jeunes talents comme Xherdan Shaqiri, Granit Xhaka ou Josip Drmic, l’équipe de France devra être vigilante et corriger les derniers petits détails qui manquent à la défense des Bleus pour être définitivement rassurante et rassurée. Car Varane et Sakho n’ont pas encore l’expérience suffisante pour jouer les yeux fermés et le test suisse offrira un aperçu de ce que les deux espoirs de l’arrière-garde française sont capables de réaliser au plus haut niveau. Pour le moment, ils ont donné pleinement satisfaction et leur entente ne pouvait pas mieux servir les Bleus. Reste à confirmer face au révélateur de la Nati, pas le plus effrayant offensivement mais déjà un cran au-dessus de ce que Raphaël Varane et Mamadou Sakho ont pu rencontré depuis trois semaines.