Taulier de la défense des Bleus à 21 ans, Raphaël Varane dispute sa première Coupe du monde sans pression, mais avec un statut de future star mondiale à assumer, dès le premier match de l’équipe de France face au Honduras, dimanche, à 21h00.
Calme, réservé, presque sur la défensive. Raphaël Varane n’est pas le maillon qui communique le plus de l’effectif des Bleus version 2014, ni le patron dans le vestiaire de l’équipe de France. D’autres investissent le terrain de l’émotionnel et de l’exubérance davantage que le natif de Lille. Lui se contente de livrer quelques mots discrets en zone mixte, affirmant aux médias intéressés par sa précocité qu’aller au Brésil est une chance qui lui procure une grande joie. Car le défenseur central du Real Madrid sait que sa progression se mesure uniquement à l’aune de ses prestations sur le terrain, un domaine qu’il maîtrise bien mieux.
Avec 27 matches disputés cette saison sous le maillot du Real Madrid, Varane a lutté pour une place de titulaire en défense centrale, mais une inflammation récurrente à un ménisque touché l’été dernier a contrarié son ascension. Parfois remplaçant au profit de Pepe et Sergio Ramos, c’est aux côtés de l’Espagnol que le joueur de 21 ans participe à la victoire des Merengue en finale de Ligue des champions pour la dixième fois de son histoire. Une Decima conclue par une altercation du Français avec l’entraîneur de l’Atletico Madrid, Diego Simeone, inhabituelle pour l’ancien Lensois, d’ordinaire si serein et calme en charnière. C’est néanmoins de la confiance qu’il retire de cette expérience : J’espère que ça me servira de tremplin pour l’avenir.
L’avenir de Raphaël Varane passe d’abord par une Coupe du monde réussie avec les Bleus. Aligné avec Mamadou Sakho en défense centrale, Varane prévient : Une association ne se crée pas en un ou deux matches. Il va nous falloir du temps. Chez celui qui a manqué l’épopée victorieuse en Coupe du monde des moins de 20 ans en 2013, la précaution est en surplus, tout comme l’envie d’aller le plus loin possible avec l’équipe de France : J’ai toujours pensé qu’on peut faire quelque chose de bien. (…) Je ne me fixe aucune limite. Six sélections seulement mais une ambition débordante légitimée par les propos de son ancien entraîneur José Mourinho : Au Mondial, il faudra suivre Eden Hazard, bien sûr, Neymar et Raphaël Varane. C’est le meilleur défenseur central au monde.
Thibaud Le Meneec