A quelques jours du début de l’Euro 2016, Adil Rami s’est confié à nos confrères de RMC sur son état d’esprit avant de débuter la compétition.
Dernier venu dans la liste de Didier Deschamps (hors Samuel Umtiti qui était déjà présent parmi les réservistes), Adil Rami est revenu dans un entretien accordé à nos confrères de RMC sur son état d’esprit lorsqu’il a appris la nouvelle de sa sélection. Je reçois un message. C’était le sélectionneur qui me demandait de le rappeler. J’ai senti que je devais annuler mes vacances (rires). Je l’ai rappelé, on s’est expliqué sur ce que j’ai pu dire sur RMC (il avait critiqué les choix de Deschamps, ndlr) et sur mon ressenti sur toutes ces années durant lesquelles je n’ai pas été appelé, a déclaré le défenseur du FC Séville.
Rami est ensuite revenu sur son amour de l’équipe de France : Les Bleus m’ont fait rêver en 1998. J’étais gamin. Le lendemain de la victoire contre le Brésil, on avait acheté des pétards avec les copains. On avait fait tout péter. Plus tard, quand j’ai eu la chance d’être professionnel, j’ai eu le soutien d’un entraîneur qui m’a permis de croire à l’équipe de France, Claude Puel. Je ne l’oublierai jamais. Il m’a dit de ne pas me mettre de barrières. J’ai tout mis en œuvre pour être dans cette équipe de France, notamment mes choix sportifs.
Après une rencontre difficile contre le Cameroun (3-2), Adil Rami s’est bien rattrapé contre l’Ecosse (3-0). En fait, ça a été super difficile face au Cameroun (3-2). Tout est arrivé en même temps. On a fait deux finales en une semaine avec le FC Séville, j’apprends peu de temps avant que ma femme est enceinte et que je vais être papa. Derrière, le sélectionneur m’appelle. Je ne pensais pas être titulaire et je le suis. Contre le Cameroun, j’étais plus dans un nouveau rêve que dans la réalité, a-t-il expliqué. Face à l’Ecosse, j’étais plus concentré sur l’hymne. J’ai eu les frissons comme à chaque fois, mais c’était une émotion différente. Je n’ai pas envie de me mentir. Avec le temps, on va commencer à me connaître. J’accepte ma mauvaise prestation (face au Cameroun). Après le match, je n’attendais qu’une chose : travailler et rejouer contre l’Ecosse pour montrer que je vais monter en puissance.